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Aïcha Belarbi préside le jury de la compétition officielle

Le Festival international du film de femmes de Salé (FIFFS) revient dans sa huitième édition pour présenter, du 22 au 27 septembre, la nouveauté cinématographique dans sa thématique privilégiée sur la femme. Le cinéma libanais sera l’invité de cette année.

Aïcha Belarbi préside le jury de la compétition officielle

Pas de doute, ce festival a parcouru les étapes nécessaires pour devenir un événement incontournable dans le paysage des manifestations cinématographiques du Royaume. Sa thématique sur la femme a su l’imposer et mettre la puce à l’oreille à plusieurs cinéastes pour l’exploiter dans tous ses volets. À sa huitième édition, on ne peut que louer les réalisations extraordinaires de ce genre fait pour la femme ou par elle. Un projet qui n’a pas été le bienvenu à ses débuts, car beaucoup ont pensé qu’il ne pouvait subsister longtemps. Là, ils voient bien qu’ils se sont trompés sur toute la ligne, puisque nous sommes, chaque année, éblouis par l’apport créatif dédié à la femme dans le septième art. Une identité que le festival tient à sauvegarder et faire évoluer selon les moyens mis à sa disposition.

D’où sa recherche continue d’une nouvelle production de qualité ne dépassant pas les deux années. Ainsi, pour la compétition officielle de cette huitième édition, la commission de sélection est parvenue à choisir douze longs métrages, dont huit produits en 2014 et quatre en 2013. Un bel exploit, d'autant plus que la majorité de ces films a déjà obtenu des Prix dans des festivals internationaux et la sortie de la plupart d'entre eux dans les salles est prévue en 2015. «Comme vous le voyez, nous sommes arrivés à faire venir de très beaux films et des personnalités aussi célèbres comme la cinéaste japonaise Naomé Kawase, connue mondialement, le professeur et ex-ministre Ahmed Khchichen et bien d’autres. Chaque année, nous essayons de hausser un peu plus la barre afin de rester fidèles à nos ambitions. Mais, il faut dire que nous sommes confrontés à des difficultés financières qui freinent un peu notre élan, parce que la qualité demande plus d’investissement. Sachant que l’enveloppe de l’État ne bouge pas d’un pouce, alors que les festivals se multiplient d’année en année. Malgré cela, le FIFFS tient toujours le cap et draine un grand public. Grâce à cette manifestation et aux efforts de l’association Bouregreg, la commune urbaine de Salé a procédé à l’acquisition de la salle de cinéma “Malaki” (située à la médina), à son aménagement et à son équipement en matériel de projection de dernière technologie. Cette édition connaitra l’inauguration officielle de cette salle qui est un gain et un plus pour Salé et le festival. Du côté de l'organisation, nous ne pouvons engager, faute de moyens, une agence pour cela, du fait que le budget global du Festival oscille entre 4 et 5 MDH», souligne Abdellatif Laassadi, assistant du directeur général qui considère le choix des films comme le premier atout d’un festival.

Ainsi, aux côtés de l’Europe, l’Asie, l’Amérique latine, le monde arabe et maghrébin, le Maroc sera représenté, en compétition officielle, par le film de Younes Reggab, «Les Feuilles mortes» qui sera projeté en ouverture du Festival. Cette projection représente en même temps une avant-première nationale et internationale pour ce film qui est une production 100% Marocaine choisie par le festival du fait de son rapprochement de la thématique générale. Son tournage s’étant déroulé entre Casablanca et Ifrane avec un budget de 550 millions de centimes, dont 380 millions ont été octroyés par le Centre cinématographique marocain. «Les Feuilles mortes» sera, ainsi, notre cheval de course pour cette édition, devant un jury présidé par Aïcha Belarbi (sociologue, professeure universitaire, experte auprès des Nations unies, écrivaine, activiste en matière de démocratie des droits humains et des droits de la femme) qui sera accompagnée par Saâdia Baâdi (actrice, Maroc), Dina Iordanova (professeur de cinéma, Bulgarie), Karine Blanc (productrice, France), Ghada Adel (actrice, Égypte), Sarah Bouyain (réalisatrice, Burkina Fasso) et Penny Panayotopoulou (réalisatrice, Grèce). Un beau bouquet de femmes qui auront leur avis à donner pour départager les 12 films et octroyer les cinq Prix du festival à ceux qui le méritent.

Par ailleurs, et comme à son accoutumée, le FIFFS réserve des cérémonies d’hommage à des femmes qui ont marqué leur temps dans le domaine du cinéma. Cette année, le choix s’est porté sur quatre femmes appartenant à divers paysages du septième art, notamment Naomi Kawase (scénariste, réalisatrice, Japon), Khadija Alami (productrice, Maroc), Wafa Amer (actrice, Égypte) et Zahiya Ezzahiri (actrice amazighe, Maroc). Le but du festival à travers ces reconnaissances est de s’arrêter un moment sur la carrière d’une femme qui a donné de son temps et de son talent pour le cinéma et que le moment est venu pour célébrer ses efforts et l’encourager à continuer. Un moment de réconfort qui n’a pas de prix et dont l’artiste a besoin pour sentir qu’il existe dans le cœur du public et des responsables. C’est de cette façon que le FIFFS estime aller vers l’avant et gagner de nouvelles amitiés, en accueillant une pléiade de personnes et d’artistes qui ont fait de l’art en général, et du cinéma, en particulier, le fer de lance de leur lutte pour un monde meilleur. Outre la riche programmation des projections de longs et courts métrages, deux Forums feront la part belle de cette édition, à savoir celui du cinéma féminin et le rêve d’un Printemps arabe, ayant pour thème «L’image de la femme dans le cinéma de la femme, de la condamnation émotionnelle à l’instauration de la parité», organisé par Driss Kori, écrivain et critique de cinéma, et le second sur «Le film documentaire, un regard féminin» par le professeur Ahmed Khchichen. 

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