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Les banques plus prudentes que jamais

Les crédits bancaires n’ont progressé que de 1,2% L'année 2013 a été marquée par une politique d’offre bancaire plus sensible au risque. La croissance des concours à l’économie a encore une fois décéléré. Les crédits clientèle n’ont progressé en effet que de 1,2% par rapport à 2012, selon les chiffres présentés par le top management du CIH, le 28 février dernier à Casablanca. Ce rythme de croissance est le moins important depuis presque 10 ans. À en croire les statistiques d’Attijariwafa bank sur le secteur bancaire marocain, la croissance des crédits était de 16% entre 2005 et 2010 avant de se fixer à +11% entre 2010 et 2011 puis ralentir à +5% entre 2011 et 2012.
D’après les données du CIH
sur le secteur, 2013 a été marquée par une hausse de crédits immobiliers de +4,4%, une stagnation de l’encours du marché du crédit à la consommation autour de 79 milliards de DH et une
baisse des débits en comptes de 6,3%. Comme en 2012, le ralentissement des crédits bancaires enregistré en 2013 a touché

Les banques plus prudentes que jamais
Les banques regardent de plus près la solvabilité de leurs clients.

L'année 2013 a été marquée par une politique d’offre bancaire plus sensible au risque. La croissance des concours à l’économie a encore une fois décéléré. Les crédits clientèle n’ont progressé en effet que de 1,2% par rapport à 2012, selon les chiffres présentés par le top management du CIH, le 28 février dernier à Casablanca. Ce rythme de croissance est le moins important depuis presque 10 ans. À en croire les statistiques d’Attijariwafa bank sur le secteur bancaire marocain, la croissance des crédits était de 16% entre 2005 et 2010 avant de se fixer à +11% entre 2010 et 2011 puis ralentir à +5% entre 2011 et 2012.

D’après les données du CIH

sur le secteur, 2013 a été marquée par une hausse de crédits immobiliers de +4,4%, une stagnation de l’encours du marché du crédit à la consommation autour de 79 milliards de DH et une
baisse des débits en comptes de 6,3%. Comme en 2012, le ralentissement des crédits bancaires enregistré en 2013 a touché essentiellement les sociétés non financières du secteur privé.
La persistance de cette tendance à la baisse traduit l’attitude plus prudente des banques qui, sous l’effet de la morosité de conjoncture économique et sous la contrainte de respect des règles de
solvabilité en vigueur, se trouvent dans l’obligation de durcir les autres critères d’octroi de crédit plus qualitatifs telles que les exigences de garantie. La difficulté à réunir les garanties demandées compte parmi les obstacles à l'obtention d'un crédit les plus fréquemment mentionnés, selon Bank Al-Maghrib.

Au Maroc, l'exigence moyenne de garantie est d’environ 270% de la valeur du prêt, soit le taux le plus élevé en comparaison avec certains pays émergents. Par ailleurs, sur le volet des ressources, le secteur a connu une croissance des dépôts clientèle de 3,2% par rapport à 2012. Selon les responsables du CIH, cette évolution est tirée par celle des comptes d’épargne et des comptes chèques avec respectivement +7,9% et +3,4%. Sur le plan des dépôts donc, le rythme de croissance enregistré entre 2012 et 2013 est plus important d’un point par rapport à l’évolution affichée entre 2011 et 2012, mais reste faible, comparée aux années précédentes.
En effet, les dépôts entre 2005 et 2010 avaient bondi de 11% avant de baisser pour atteindre 5% entre 2010 et 2011 puis diminuer à +2% entre 2011 et 2012.

La raréfaction des dépôts est de plus en plus compensée par le recours continu des banques au marché de la dette privée et au refinancement auprès de la Banque centrale. À noter enfin que pour la deuxième année consécutive, le marché du crédit à la consommation au Maroc est légèrement dominé par les banques devant les sociétés de crédit à la consommation. Selon le top management du CIH, ce marché a connu en 2013 une augmentation de la part des banques à 51,4% contre donc 48,6 pour les sociétés de crédit. En dix ans, les banques ont gagné 19 points de parts de marché par rapport aux sociétés de crédit pour passer de 32% en 2002 à 51% en 2012, selon les données de Wafasalaf.

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