Menu
Search
Jeudi 28 Mars 2024
S'abonner
close
Accueil next Salon international de l'agriculture de Meknès

Les dépenses en baisse, les recettes en hausse à fin juillet

Les recettes fiscales sont en hausse grâce à l’opération de cession d’une partie du capital de Maroc Telecom et l’augmentation des versements effectués par certains gros contribuables. Selon la TGR, les dépenses ordinaires ont par contre diminué grâce à la baisse des dépenses de la compensation.

Les dépenses en baisse,  les recettes en hausse à fin juillet
Le Bulletin de la TGR évalue l’exécution de la loi de Finances sur la base des recettes encaissées et des dépenses émises.

Le déficit du Trésor ressort à 32,2 milliards de DH, à fin juillet 2014, contre 41,6 milliards de DH à fin juillet 2013. Le dernier Bulletin mensuel de statistiques des Finances publiques, publié par la Trésorerie générale du Royaume (TGR), explique la baisse du déficit du Trésor par le solde positif de 3,2 milliards de DH dégagé par les comptes spéciaux du Trésor (CST). Le Bulletin, qui évalue l’exécution de la loi de Finances sur la base des recettes encaissées et des dépenses émises, estime aussi le solde ordinaire négatif du Trésor à 4 milliards de DH contre un solde négatif de 17,5 milliards de DH un an auparavant. La TGR rapporte, dans son bulletin, qu’au terme des sept premiers mois de l’année, les recettes ont augmenté, tandis que les dépenses ont baissé. Les dépenses ordinaires émises ont diminué de 6,5%, grâce à la baisse de 44,6% des émissions de la compensation (16,8 milliards contre 30,2 milliards un an auparavant). Ceci dit, il faut signaler la hausse de 1,3% des dépenses de personnel, la croissance de 13,7% des dépenses des autres biens et services et de 2,1% des charges en intérêts de la dette. Les dépenses d’investissement émises sont aussi en hausse de 24,2%, passant de 25,3 de milliards de DH à fin juillet 2013 à 31,5 milliards de DH à fin juillet 2014. Le taux d’engagement global des dépenses est de 60% et le taux d’émission sur engagements a été évalué à 82% par la TGR. Et ce, contre respectivement 59% et 80% à fin juillet 2013.

Face à la baisse des dépenses ordinaires, les recettes du Trésor ont plutôt augmenté de 4,3% à fin juillet 2014, comparé à la même période en 2013. La hausse des recettes ordinaires est expliquée par quatre éléments. Selon la TGR, elles ont été boostées premièrement par la croissance de 5,4% des recettes douanières.

Les recettes en hausse de 4,3%

Dans ce chapitre, on note une croissance à 2,3% de la TVA à l’importation et à 17,6% de la taxe intérieure de consommation (TIC) sur les produits énergétiques (+17,6%). Seuls les droits de douane ont baissé de 1,6%. Les recettes ordinaires ont bénéficié aussi de la croissance à 3,8% de la fiscalité domestique. Une performance rendue possible grâce au bon comportement de deux indicateurs : l’Impôt sur la société et les droits d’enregistrement et de timbre. Ces derniers ont marqué une croissance importante de 22,8%, à fin juillet 2014, à +1,8 milliard de DH. Un bon cru expliqué par principalement par la réalisation d’une recette exceptionnelle de 1,4 milliard de DH au titre de la cession d’une partie du capital de Maroc Telecom. Le bond des droits d’enregistrement a été accompagné par une hausse de 8,8% des recettes de l’IS, soit 2 milliards de DH, au terme des sept premiers mois de l’année 2014. Là aussi, l’opération de cession d’une partie du capital de l’opérateur historique y est pour quelque chose.

La hausse des recettes de l’IS résulte aussi de l’IS retenu à la source à l’occasion de cette cession et de l’augmentation des versements effectués par certains gros contribuables (BCP, IAM…), conjugués à la baisse des versements effectués par d’autres gros contribuables (OCP, Bank Al-Maghrib, Agence de la conservation foncière...). Les autres indicateurs de la fiscalité domestique ont ou bien stagné ou baissé, à fin juillet. La TGR souligne ainsi que les recettes de l’Impôt sur le revenu ont réalisé une légère croissance de 1,4%, tandis que ceux de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA à l’intérieur) ont baissé de 7,8% et des majorations de retard ont reculé de 24%. Le troisième élément qui a fait évoluer positivement les recettes ordinaires est l’augmentation de 5,1% des recettes non fiscales. La croissance de ces dernières résulte en grande partie de la réalisation d’une recette de 2 milliards de DH, représentant la cession des parts de l’État dans la Banque Centrale Populaire, conjuguée à la diminution des recettes de monopole (5,1 milliards de DH contre 6,4 milliards à fin juillet 2013) et des fonds de concours (1,2 milliard de DH contre 2,4 milliards l’année dernière). La TGR évoque en dernier lieu l’augmentation des autres TIC (+4%) en raison essentiellement de la hausse de la TIC sur les tabacs manufacturés (+6,4%). 

Lisez nos e-Papers