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Les intérêts de la dette ont englouti 20,8 milliards de dh en 10 mois

Le déficit budgétaire poursuit son allègement, passant de 50,2 milliards à fin octobre 2013 à 43,9 milliards de DH un an après. Cette baisse est due notamment à un recul des charges de compensation de 24,2%, au moment où les autres postes de dépense étaient orientés à la hausse.

Les intérêts de la dette ont englouti 20,8 milliards de dh en 10 mois
Les dépenses de compensation ont baissé de 9,5 milliards en dix mois.

L’éclaircie budgétaire se poursuit cette année, même si elle reste insuffisante pour le moment. En effet, au cours des dix premiers mois de cette année, le déficit budgétaire s’est allégé de 6,3 milliards de DH (43,9 milliards contre 50,2 milliards à fin octobre 2013), à la faveur d’une baisse drastique (24,2%) des dépenses liées aux subventions de certains produits importés, notamment les carburants. Ces dépenses dites de compensation ont été, en effet, ramenées par le gouvernement, via le retour à l’indexation des prix des produits pétroliers sur l’évolution de leurs cours à l’international, de 39,1 milliards de DH à fin octobre 2013 à seulement 29,6 milliards à fin octobre dernier, soit 9,5 milliards de moins.

Par contre, les autres postes de dépense sont restés orientés à la hausse, dont les dépenses du personnel (1,6%), les charges en intérêts de la dette (9,1%) qui prennent de plus en plus d’ampleur. Ces dernières ont totalisé pas moins de 20,8 milliards en 10 mois, selon le bulletin mensuel de statistiques des finances publiques publié par la Trésorerie générale du Royaume (TGR). Cette hausse s’explique par l’augmentation des charges en intérêts de la dette intérieure de 11,3% (18,2 milliards contre 16,4 milliards) et par la baisse de celles de la dette extérieure de 4,3% (2,6 milliards contre 2,72 milliards).

Les dépenses d’investissement émises ont également progressé pratiquement au même rythme (+11,2%), atteignant 42,2 milliards à fin octobre 2014. Globalement, les dépenses ordinaires émises à fin octobre dernier ont augmenté de 1%, se chiffrant à 179,17 milliards, au moment où les recettes ordinaires se sont améliorées de 1,4% à 165,24 milliards. Cette amélioration s’explique pour l’essentiel par la hausse des impôts directs de 3%, des droits de douane de 3%, des impôts indirects de 0,4% et des droits d’enregistrement et de timbre de 24,8%, conjuguée à la baisse des recettes non fiscales de 12,9%.

De ce fait, le taux de couverture des dépenses ordinaires par les recettes ordinaires s’est légèrement amélioré. À fin octobre dernier, ce taux a été de 92,2% contre 91,8% un an auparavant. 51,2% de ces recettes ont été consacrées aux dépenses du personnel, 17,9% aux dépenses de la compensation et 12,6% aux charges en intérêts de la dette. Ainsi, une partie des dépenses ordinaires émises et la totalité des dépenses d’investissement ont été financées principalement par le recours à l’emprunt, selon la TGR. 

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