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Du 18 au 21 décembre à Zagora, l’agriculture familiale est le sujet central débattu par les participants à la troisième édition du Forum international des oasis. En inaugurant ce forum, organisé par l’association du même nom, Aziz Akhanouch, ministre de l’Agriculture et de la pêche maritime, a rappelé que la FAO a distingué le Maroc, lors des dernières Assises de l’agriculture, en avril de cette année, axées sur le même sujet, pour avoir atteint ses objectifs de lutte contre la précarité avant échéance.
Assurant entre 40 à 60% des revenus des populations oasiennes, 1,6 million d’individus, la culture du palmier dattier est au centre de toutes les préoccupations, aussi bien celles des autorités publiques que la société civile à l’origine de la tenue annuelle du Forum international des oasis. Cette attention s’est concrétisée en 2010 par la signature d’un contrat programme entre l’État et les professionnels de la filière du palmier dattier qui prévoit un investissement de 7,7 milliards de DH à l’horizon 2020. Aziz Akhanouch, ministre de l’Agriculture et de la pêche maritime, a rappelé l’inauguration, en 2011 à Errachidia, d’un laboratoire de production de vitroplants.
Cette année, ce laboratoire a produit 373.000 souches de palmier dattier destinées à la plantation dans le cadre d'un projet qui ambitionne de planter trois millions de pieds de variétés de dattes à haute valeur économique, telles que le Majhoul ou Najda. Les oasis traditionnelles déjà existantes recevront 1,8 million de pieds, alors que 175.400 seront mis en terre dans les nouvelles extensions, ce qui est, estime le ministre «une opportunité pour les investisseurs, intéressés par l’agriculture moderne». Ces ambitieux programmes sont rendus d’autant plus urgents que les oasis, espace fragile, sont confrontées à plusieurs facteurs défavorables. Le président de l'association du Forum international des oasis, Jawad Ennaciri, a résumé ces difficultés : dérèglement climatique, pression démographique, les mutations sociales et économiques qui ont eu pour conséquence une baisse des rendements agricoles.
Mais l’agriculture n’est pas le seul atout des oasis. La beauté des paysages et le patrimoine culturel sont aussi des richesses qui ne demandent qu’à être reconnues et exploitées. Bien que la région ait enregistré, durant l’exercice en cours, une augmentation du nombre d’arrivées, 30.000, soit 3% de plus que l’année écoulée, et une augmentation du taux de remplissage des hôtels de Zagora, qui est passé de 8 à 10%, le ministre du Tourisme, Lahcen Haddad, a indiqué que la priorité de son département n’était pas la création de nouvelles unités hôtelières, mais une hausse de ces indicateurs pour les faire passer à 50.000 arrivées. Pour cela, de nouvelles liaisons aériennes sont au programme, telles que Zagora-Londres et Zagora-Berlin.
