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La rentrée des classes commence dans une semaine. C’est le principal sujet de discussion dans les foyers marocains actuellement. Tout le monde parle des changements d’habitudes, les préparatifs pour cette rentrée et l’achat de la fourniture scolaire. Vêtements, cartables, stylos, cahiers, manuels… Comme chaque année, les parents doivent s’atteler à cette tâche qui leur coûte de plus en plus cher. En effet, la bourse des parents d’élèves est toujours mise à rude épreuve à la rentrée surtout après les nombreuses dépenses consenties pendant le mois de Ramadan, Aïd El Fitr et les vacances. «Nous avons du mal à souffler financièrement à cause de toutes les dépenses auxquelles nous devons faire face. Chaque année, il faut prévoir un budget encore plus gros pour la rentrée et ce n’est pas toujours évident», se plaint Mohammed, père de deux enfants.
Le budget consacré à la rentrée dépend essentiellement du type d’école. Pour les élèves-écoles publiques, un budget de 600 DH peut être suffisant pour l’achat de l’ensemble des fournitures scolaires. En revanche, lorsqu’il s’agit de la liste de fournitures pour une école privée, le budget à prévoir peut atteindre 3.500 DH. Certaines écoles exigent des élèves de se procurer des livres importés. Ainsi il faut prévoir entre 300 et 600 DH par manuel. Par ailleurs, les manuels édités au Maroc, notamment les livres d’arabe, d’histoire-géographie et d’éducation civique, reviennent beaucoup moins cher. Ils sont vendus généralement entre 20 et 90 DH l’unité. Cahiers, stylos, cartable, trousse… constituent aussi une part importante du budget surtout que depuis quelques années, les enfants, essentiellement ceux qui sont scolarisés dans le privé, exigent à leurs parents des fournitures de marque. Ils veulent des cahiers, des crayons et des stylos importés et le prix de ce type de fourniture revient évidemment beaucoup plus cher.
Certains parents, qui ont plusieurs enfants à scolariser, n’ont pas les moyens pour acheter des produits de marque et des manuels neufs. Ils se rabattent sur les marchés aux puces, tels que lbhira à Casablanca, où on y propose des livres ayant déjà servi à moitié prix «Chaque année, je viens ici vendre les vieux livres de mes enfants pour les échanger contre ceux de l’année scolaire en cours. J’essaye d’équilibrer entre les livres neufs et les anciens pour ne pas me ruiner», lance Abderrahim, père de trois garçons.
Par ailleurs, la fourniture scolaire «made in China» a sauvé de nombreux parents, d'autant plus que depuis quelques années, les Asiatiques se sont surpassés et ont trouvé de nouvelles méthodes pour attirer les enfants. Ils proposent des articles scolaires avec des couleurs chatoyantes à l'effigie des héros des dessins animés, à savoir «Spiderman» et «Batman»… pour les garçons et «Hello Kitty» et «Dora l'Exploratrice»… pour les filles. «Les produits chinois ont envahi le marché dans tous les domaines. Tant mieux pour nous les pauvres, parce que ce sont les seuls produits à notre portée. J'ai trois enfants scolarisés, mon budget ne suffit pas pour leur acheter des articles haut de gamme, c‘est pourquoi je ne leur achète que de la fourniture made in China», lance Thami, fonctionnaire et père de trois enfants. En cette période de rentrée scolaire, tous les vendeurs saisonniers se mettent à la vente des fournitures scolaires. Tenant une carriole remplie à ras bord, ils proposent une large fourchette de prix à la portée des petites bourses : un stylo de 1 à 4 DH, un taille-crayon à 2 DH, une pâte à modeler de 5 à 10 DH, une règle de 1 à 6 DH, un cahier de 3 à 14 DH, un étui de crayons de couleur, selon le nombre d’unités et la qualité, varie de 10 jusqu’à 20 DH.
