Menu
Search
Jeudi 25 Avril 2024
S'abonner
close
Jeudi 25 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Mondial de l'Automobile 2006

Pas de répit dans le massacre israélien

Ce ne sont ni les 400 morts, dont des femmes et des enfants, déjà enregistrés, ni les appels à plus de «retenue» de la part des capitales occidentales traditionnellement alliées d’Israël, ni les manifestations organisées à travers le monde qui feront cesser le massacre. Bien au contraire. Après une journée de samedi particulièrement meurtrière, les bombardements ont redoublé d'intensité, hier dimanche, faisant un bilan d'au moins 40 morts et 380 blessés.

Pas de répit dans  le massacre israélien

Au moins 40 Palestiniens ont été tués, dans la matinée d’hier dimanche, par des pilonnages de l'armée israélienne contre un quartier de la ville de Gaza, Chedjaïa, que des milliers d'habitants ont entrepris de fuir, a rapporté un responsable médical cité par l’AFP. Il semble s'agir là du plus lourd bilan d'un bombardement depuis qu'Israël a déclenché son offensive contre le territoire palestinien le 8 juillet. Le Président de l'Autorité autonome Mahmoud Abbas, cité par son porte-parole, a condamné là «le nouveau massacre commis par le gouvernement israélien à Chedjaïa». Des habitants paniqués par les explosions ont afflué à l'hôpital Chifa de Gaza, bondé de blessés.
Des personnes âgées ont dit à Reuters que cette attaque israélienne était la plus violente à laquelle ils aient assisté depuis la guerre des Six Jours en 1967. Des milliers d'habitants ont fui le quartier par tous les moyens possibles, certains à pied, d'autres à l'arrière de camions ou juchés sur le toit de voitures. Interrogée sur les pilonnages menés par Tsahal, une porte-parole militaire israélienne a répondu : «Il y a deux jours, les habitants de Chedjaïa avaient reçu pour message d'évacuer le secteur pour se mettre à l'abri». Selon le ministère gazaoui de la Santé, au moins 370 Palestiniens, dont nombre de civils, ont été tués en 13 jours de conflit, et 2.600 autres ont été blessés. Du côté israélien, on déplore la mort de deux civils et de cinq soldats.

La diplomatie impuissante

Les efforts diplomatiques qui se poursuivent pour tenter d'obtenir un cessez-le-feu, efforts qui impliquent entre autres l'Égypte, le Qatar, les Nations unies et la France, n'ont pas abouti pour le moment. Le Qatar doit accueillir ce dimanche une rencontre entre Mahmoud Abbas et le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, ainsi qu'une rencontre entre le Président palestinien et le chef du Hamas en exil, Khaled Méchaal.
Mahmoud Abbas a conclu en avril un accord avec le Hamas qui a permis la formation d'un gouvernement palestinien d'union, sept ans après la prise de Gaza, arrachée par le Hamas au Fatah de Mahmoud Abbas. Israël a répondu à cette initiative en suspendant les négociations de paix qui se déroulaient sous l'égide des États-Unis.

Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a fait cet aveu : «Le sentiment qui domine c'est que l'appel à un cessez-le-feu n'est pas entendu et qu'il risque d'y avoir davantage de victimes civiles dans les jours qui viennent et ça nous alarme profondément», a-t-il dit après un entretien à Tel-Aviv avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. 

Lisez nos e-Papers