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L'ex-Président poursuivi pour «abus de pouvoir»

La justice géorgienne a annoncé lundi qu'elle inculpait l'ex-Président Mikheïl Saakachvili et plusieurs hauts fonctionnaires de son administration pour «abus de pouvoir» dans la répression des manifestations antigouvernementales de novembre 2007. Mikheïl Saakachvili, qui a quitté ses fonctions en novembre 2013 à la fin de son second mandat, est actuellement exilé aux États-Unis et a refusé de retourner en Géorgie pour répondre des accusations qui pèsent sur lui devant la justice.

L'ex-Président poursuivi  pour «abus de pouvoir»
M. Saakachvili, exilé aux États-Unis, pays dont il était très proche pendant son mandat, ne s'est pas présenté lundi pour être entendu par le Parquet. Ph. AFP

Le Parquet accuse les anciennes autorités géorgiennes d'avoir eu recours à la violence pour avoir ordonné à la police de disperser une manifestation d'opposants qui tentaient de perturber une parade militaire le 7 novembre 2007.
La justice reproche aussi aux accusés d'avoir, en 2009, mis la main de manière frauduleuse sur une chaîne de télévision, Imedi TV, et sur des avoirs appartenant à l'homme d'affaires géorgien Badri Patarkatsichvili. Les mêmes accusations pèsent également sur les anciens ministres de l'Intérieur, Vano Merabichvili, de la Justice, Zourab Adeichvili, de la Défense, David Kezerachvili, et sur l'ex-maire de Tbilissi, Guigui Ougoulava. M. Saakachvili, exilé aux États-Unis, pays dont il était très proche pendant son mandat, ne s'est pas présenté lundi pour être entendu par le Parquet. «Je me rendrais en Géorgie lorsque j'en prendrai la décision de mon propre chef et aucun oligarque russe ne m'en empêchera», a-t-il lancé sur sa page Facebook, en référence à l'ex-Premier ministre géorgien et milliardaire Bidzina Ivanishvili. «Le Premier ministre actuel (Irakli Garibachvili) et les membres de son gouvernement ont répété à plusieurs reprises que je suis leur prochaine cible», a-t-il assuré. Il y a plusieurs mois, l'ex-Président avait déjà refusé d'être entendu en tant que témoin dans plusieurs affaires criminelles, déclarant qu'il ne faisait pas confiance aux nouvelles autorités géorgiennes.

Inculpation et remaniement gouvernemental

Cette inculpation «va conduire à des tensions dans les relations entre la Géorgie et les États-Unis et ses partenaires européens», a affirmé M. Saakachvili. Depuis que la coalition du Rêve géorgien a remporté en 2012 les élections législatives, plusieurs alliés de l'ancien Président géorgien ont fait l'objet d'enquêtes et certains ont été emprisonnés sur des accusations, entre autres, de détournement de fonds. Le Premier ministre de la Géorgie Irakli Garibachvili a annoncé hier lundi un remaniement ministériel en renvoyant sept membres du gouvernement.

Le vote de confiance au Parlement ne devrait être qu'une formalité puisque celui-ci est dominé par la coalition Rêve géorgien de M. Garibachvili. Selon la Constitution géorgienne, pour que ce remaniement soit effectif, il faut que l'ensemble du gouvernement démissionne.

Le Président Guiorgui Margvelachvili, un allié de M. Garibachvili, a alors sept jours pour soumettre au Parlement un nouveau gouvernement. Le Rêve géorgien, une coalition de partis rassemblés par l'ancien Premier ministre et milliardaire Bidzina Ivanichvili, est arrivé au pouvoir après les élections législatives d'octobre 2012, mettant fin au règne du parti du Président pro-occidental de l'époque Mikheïl Saakachvili, le Mouvement national uni. Depuis, une partie des principaux alliés de M. Saakachvili ont été mis en accusation et certains emprisonnés sur des accusations, entre autres, de détournement de fonds.

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