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L'élaboration du Plan d’aménagement urbain accuse du retard

Le très attendu Plan d’aménagement urbain de Rabat peine toujours à voir le jour. Depuis 2009, date à laquelle l’ancien Plan d’aménagement est arrivé à terme, le processus d’élaboration d’un nouveau Plan est lancé. À l’heure actuelle, ce projet est au niveau du comité technique local qui s’en est saisi en février 2013. Selon les responsables, le retard accusé dans ce dossier s’explique par sa complexité.

L'élaboration du Plan d’aménagement urbain accuse du retard
La rareté des parkings fait partie des problèmes dont souffrent les habitants de certains arrondissements de la capitale.

Force est de reconnaître que l’affaire du Plan d’aménagement urbain (PAU) de Rabat n’est pas simple, vu les défis auxquels est confrontée la capitale. Celle-ci a, en effet, connu de profondes mutations urbanistiques et démographiques qui viennent s’ajouter à la forte dynamique induite par les projets structurants, tels que le grand chantier de l’aménagement de la vallée du Bouregreg et de la corniche de Rabat ainsi que le chantier du tramway.

Étant consciente de ces défis, l’Agence urbaine de Rabat-Salé (AURS) s’est basée sur une approche participative dans l’élaboration de son PAU afin d’avoir une vue d’ensemble des enjeux et de parvenir à une vision cohérente du développement de la ville. Dans ce sens, l’Agence urbaine avait invité toutes les parties prenantes à formuler leurs propositions et remarques. Lors de la dernière réunion, qui a eu lieu récemment, les arrondissements, entre autres, avaient présenté leurs visions et remarques afférentes au projet du PAU.
Dans le même ordre d’idées, l’arrondissement de Hassan avait jeté un regard critique sur ce projet, en avançant que ce dernier ne prévoyait aucun scénario d'aménagement des espaces publics de l'arrondissement qui, de manière générale, semblent faire défaut dans la capitale. Il en va de même des parkings. Il s’agit là d’une question capitale qui ne cesse de faire des remous, notamment au niveau de Hassan. Les habitants de ce quartier sont obligés de payer 150 DH par mois pour pouvoir stationner leurs voitures. Une décision qui a été fortement contestée par les usagers. Pour eux, c’est une aberration, du moment que la majorité des immeubles sis dans le quartier ne disposent pas de garages souterrains.
Autre remarque évoquée par les arrondissements : l’absence de complexes socioculturels, maillon faible de la capitale. L’arrondissement de Hassan a appelé à la reconversion de certains espaces en complexes socioculturels, comme c’est le cas du stade «Ba-Allal», ancien complexe sportif. Il a été proposé aussi de construire un complexe socioculturel de proximité dans l'espace situé dans la caserne militaire sise au quartier Al Akkari.

Réda Benkheldoun, président de l’arrondissement d’Agdal, avait précisé que les propositions formulées à leur niveau ont abondé notamment dans le sens du renforcement des infrastructures de base au profit de la population de son arrondissement. Il s’agit, notamment, des parkings. Pour pallier le problème du stationnement au niveau de l’Agdal, on avait proposé de construire un nouveau parking souterrain au niveau de l’avenue Fal Ould Omeir, juste en face de la mosquée Badr. Pour alléger la pression sur cette mosquée, l’arrondissement de l’Agdal voit utile la construction d’une autre mosquée dans de ce quartier, toujours selon Reda Benkheldoun.

Le Plan d’aménagement de Rabat doit également relever le grand défi des cimetières. Aujourd’hui, les lieux d’inhumation sont presque saturés. Selon un élu de l’arrondissement de Hassan, «Rabat ne trouvera plus où enterrer ses morts, d’ici quelques mois». C’est ainsi que l’arrondissement de l’Agdal avait proposé d’installer un cimetière «concentré» au niveau du quartier «Boustane Ryad».
L’autre obstacle que devra surmonter le nouveau Plan d’aménagement de Rabat-Salé-Témara est celui du système de dérogation. Après l’expiration de l’ancien Plan d’aménagement, les projets ont été accordés dans le cadre du système dérogatoire qui donnait aux walis le droit d’octroyer des autorisations sur les réserves foncières, en l’absence de toute vision. Ce qui occasionne une anarchie au niveau de l’aménagement du territoire. Ainsi, le Plan d’aménagement reste essentiel pour abolir ce système de dérogation.

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