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Une grève générale paralysant toute l’économie nationale ! Pas vraiment. Pas dans les grandes villes en tout cas. En effet, si le transport urbain a connu quelques perturbations à cause de la participation des syndicats de transport urbain à la grève générale observée hier par toutes les centrales syndicales, la vie quotidienne n’a pas été fortement impactée. Cafés, commerces, petits et grands taxis et bien d’autres secteurs ont assuré un service normal.
D’autres secteurs en revanche ont enregistré un arrêt de travail presque général.
Il s’agit notamment de l’enseignement, public surtout, les collectivités locales, l’Entraide nationale ainsi que le secteur de la santé. Le service minimum a tout de même été assuré dans ces départements, selon le ministre délégué auprès du Chef du gouvernement chargé de la Fonction publique et de la modernisation de l'administration, Mohamed Moubdii.
Contacté par «le Matin» à l’heure où nous mettions sous presse, Mohamed moubdii a signalé que les données sur la grève générale n’étaient pas encore disponibles, estimant qu’au-delà des chiffres, l’essentiel c’est qu’un service minimum est assuré au niveau des administrations, du transport et des urgences. Il s’est félicité du déroulement de la grève dans le calme. Le ministre a affirmé que, hormis le transport urbain, bus et tramway, qui a été impacté par la grève, «aucun secteur n’a été totalement paralysé».
De son côté, le secrétaire général de la Fédération démocratique du travail (FDT), faisant partie de la coalition des trois grands syndicats initiateurs de la grève, à savoir, en plus de la FDT, l’Union marocaine du travail (UMT) et la Confédération démocratique du Travail (CDT), Abderrahmane El Azzouzi, a affirmé que la grève a connu une grande réussite. Soulignant à son tour le grand impact de la grève sur le transport urbain, le syndicaliste a souligné que l’enseignement et les collectivités territoriales ont été les plus touchés.
Ayant rejoint le mouvement gréviste du 29 octobre, l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) s’est aussi félicitée de la réussite de la grève. Avançant des estimations entre 83 et 83,5%, le nouveau secrétaire général de l’UGTM, Mohamed Kafi Cherrat, a affirmé que la participation a varié entre 80 et 100% selon les villes et les secteurs. Selon le responsable syndical, ces chiffres sont un message clair pour le gouvernement qui avançait ne pas connaitre les raisons d’une telle action. Les trois centrales syndicales, initiatrices du mouvement, se sont félicitées, dans un communiqué conjoint, de «la réussite exceptionnelle» de la grève, appelant le gouvernement à en tirer des leçons et à ouvrir un dialogue sérieux autour des questions sociales.
