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Le sort d'Air France peut être en cause

Le sort d'Air France peut être en cause

Le gouvernement français a estimé dimanche que «le sort» de la compagnie aérienne Air France, dont les pilotes entament une deuxième semaine de grève, «peut être en cause» si syndicats et direction ne parviennent pas à un compromis. «Il faut avoir une démarche positive dans cette situation, sinon je pense que c'est le sort de la compagnie qui peut être en cause», a déclaré le secrétaire d'État aux Transports, Alain Vidalies, à la radio France Info. La grève des pilotes, opposés au projet de développement de la filiale à bas coût Transavia, se durcissait au septième jour du mouvement avec seulement 38% des vols assurés et aucune sortie de crise en vue.

Dans certains aéroports, les taux d'annulation grimpaient : ainsi à Toulouse (sud-ouest), 84% des vols étaient annulés, contre 65% la veille, à Nice (sud), 89% et à Marseille (sud), le taux atteignait 97%. À Bordeaux (sud-ouest) et à Lille (nord), aucun vol n'était prévu. «Il faut qu'il y ait un compromis, c'est le message du gouvernement aujourd'hui», a souligné M. Vidalies. «Le gouvernement souhaite que la grève s'arrête». Air France est, comme les autres compagnies aériennes historiques, confrontée à la vive concurrence des low cost. Pour M. Vidalies, le «low cost, ce n'est pas un choix, c'est un passage obligé, c'est ça la réalité. Je pense que les pilotes en sont pleinement conscients». Intervenant ensuite sur la radio Europe 1, M. Vidalies a souligné que «Air France est une compagnie fragile, financièrement fragile», «contrainte de s'adapter à un phénomène majeur qui est l'émergence du low cost». «J'appelle chacun, et les pilotes et la direction, à faire œuvre de responsabilité. Il faut maintenant qu'on en sorte», a-t-il insisté. Il a également évoqué les conséquences financières de cette grève, alors que la compagnie «pour la première fois cette année (...) pouvait avoir des résultats positifs».

Le principal syndicat de pilotes d'Air France, SNPL AF Alpa, a décidé samedi la reconduction de la grève jusqu'à vendredi prochain, sans exclure de poursuivre le mouvement au-delà du 26 si la situation de «blocage» avec la direction persistait. De son côté, le deuxième syndicat de pilotes à Air France (Spaf) a déjà décidé vendredi d'étendre de deux jours son préavis de grève reconductible, également prévue jusqu'à lundi initialement. Le conflit chez Air France est d'ores et déjà le plus long depuis le mouvement social de 1998, qui avait duré dix jours. 

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