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Israël sourde aux appels de la communauté internationale

Le conflit entre Israël et le Hamas a connu une dramatique escalade, lundi dernier, après la mort d'enfants palestiniens et des attaques meurtrières contre l'armée israélienne, suivies d'incessants bombardements à Gaza, y compris sur la maison vide d'Ismaël Haniyeh, le dirigeant du Hamas à Gaza, tuant tout espoir de trêve à l'occasion de la fin du Ramadan. L'unique centrale électrique du territoire a été détruite par l’armée sioniste.

Israël sourde aux appels  de la communauté internationale
Scène devenue quotidienne à Gaza depuis le 8 juillet. L'armée de l’État hébreu a tué plus de 1.100 Palestiniens, en grande majorité des civils. Ph. AFP

«Au nom de l'humanité, la violence doit s'arrêter», a exhorté le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, tandis que les principaux dirigeants occidentaux ont affirmé leur volonté «d'augmenter» la «pression» pour parvenir à un cessez-le-feu. Mais la pression sur qui ? Après avoir martelé à plusieurs reprises qu’«Israël a le droit de se défendre», le secrétaire d’État américain, John Kerry, ne laisse planer aucun doute : «tout processus pour résoudre la crise à Gaza, de manière durable et significative, doit mener au désarmement du Hamas et de tous les groupes terroristes», a-t-il soutenu à en croire l’AFP. La messe est dite. Dans les faits, les bombardements et les tirs d'artillerie israéliens se succédaient, hier mardi, sur l'ensemble de la bande de Gaza, faisant 17 morts, dont au moins quatre enfants.

Selon des témoins, cités par l’AFP, des chasseurs F-16 israéliens ont lancé cinq missiles sur un groupe d'enfants. L'Unicef a évalué à «environ 230» le nombre d'enfants tués depuis le début de l'opération, soit «plus de dix par jour» dans un territoire surpeuplé de 40 sur 10 km, où la moitié des quelque 1,8 million d'habitants, soumis à un blocus israélien depuis 2006, ont moins de 18 ans. «Des enfants sont tués, blessés, mutilés, brûlés en plus d'être absolument terrifiés. Les conséquences sont beaucoup plus lourdes que lors des explosions de violence précédentes», assure la responsable de l'Unicef à Gaza, Pernille Ironside. L'armée israélienne, elle, affirme qu'il s'agit de tirs de roquettes ratés par le camp adverse.

Dans ce camp de réfugiés, huit enfants et deux adultes sont morts alors que les Palestiniens célébraient l’Aïd El Fitr. La guerre déclenchée le 8 juillet a déjà fait plus de 1.100 morts côté palestinien, en grande majorité des civils et des enfants. Mais Israël a aussi enregistré de lourdes pertes. Quatre de ses soldats à bord de chars ont été tués par un tir de mortier le long de la frontière avec l'enclave palestinienne, selon l'armée. Au total, 53 soldats israéliens ont perdu la vie au combat. C’est-à-dire trois fois plus que les pertes enregistrées lors de la dernière opération terrestre à Gaza, Plomb durci, pendant l'hiver 
2008-2009.

La centrale électrique bombardée

L'unique centrale électrique du territoire, qui assure en temps normal 30% de ses besoins en électricité, a été bombardée et a cessé de fonctionner. Mardi à la mi-journée, elle était en flammes et dégageait un épais panache de fumée noire. D'importants incendies se sont déclarés dans le secteur de la centrale où les véhicules de secours ne parvenaient pas à entrer, a constaté un journaliste de l'AFP. Cette usine assure à elle seule environ 30% de la consommation d'électricité à Gaza. Cinq des dix lignes électriques venant d'Israël pour approvisionner la bande de Gaza ont également été endommagées par les bombardements israéliens, et les services de maintenance ne peuvent pas atteindre la zone pour réparer. Outre une pénurie chronique d'eau, l'enclave palestinienne, soumise depuis 2006 à un blocus imposé par Israël, souffre d'importants problèmes d'approvisionnement en électricité. Même en temps normal, les coupures de courant à Gaza sont quotidiennes, de 8 à plus de 12 heures par jour, affectant hôpitaux, écoles, commerces, ou encore usines de traitement des eaux du territoire. 

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