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Rétrospective d’une œuvre aux multiples facettes

La Fondation ONA et la Fondation CDG rendent hommage à Malika Agueznay, à travers une grande exposition de l’artiste qui se poursuivra, dans l’espace Expressions CDG et la Villa des arts de Rabat, jusqu’au 28 février prochain. D’autres travaux de la plasticienne seront accrochés à la Villa des arts de Casablanca du 18 décembre au 15 février 2015.

Rétrospective d’une œuvre  aux multiples facettes
L'œuvre de la plasticienne Malika Agueznay est riche à plus d'un titre.

Un hommage bien mérité dans le sens où cette artiste-plasticienne est connue pour ses recherches continues, ses multiples expériences et son travail assidu pour ajouter sa pierre à l’art contemporain. Son brillant parcours s’est distingué par plusieurs stations importantes où elle a prouvé son génie d’artiste professionnelle et de créatrice innée.
L’écrivaine Toni Maraini, qui connait de très près Malika et ses travaux, dit que son univers est très original et personnel, constitué de formes imbriquées en une sorte «d’écriture» embryonnaire rehaussée par un jeu de contraste des couleurs, était déjà tout entier dans ce travail. «Après une suite de phases de recherche dont j’ai pu être témoin au cours des années, Malika a bien approfondi et élaboré cet univers plastique, notamment ses motifs en “algues”, son “écriture” peinte, ses compositions animées d’un élan de fond comme rythmées par une danse primordiale, en explorant plusieurs matériaux et techniques. C’est l’une des premières artistes marocaines - sinon la première - à travailler avec l’incision et la gravure. Ces derniers temps, elle s’est tournée, aussi, vers des formes sculptées». Cette artiste talentueuse est restée fidèle à sa thématique de prédilection autour des algues qu’elle a réinterprétées à plusieurs reprises, en leur donnant vie à chacune de ses prestations, à travers des couleurs primaires contrastées.

«Je me suis détachée de la figuration depuis mes deux premières expositions. Mais, en fait, ma recherche autour du sujet des algues a commencé quand j’étais à l’école des beaux-arts. J’ai toujours été attirée par ces formes qui représentent pour moi différents aspects, dont la féminité, la courbe, l’arabesque... C’est une recherche que j’ai entamée au départ par hasard, par instinct. Quand on est étudiant, on essaye de s’orienter vers quelque chose. Pour moi, c’était ces formes-là. Notre souci est de se libérer et libérer notre subconscient et notre imaginaire», souligne l’artiste Malika Agueznay. Ses algues ont investi différents supports que Malika a sollicités dans ses multiples phases plastiques. Des sculptures, des gravures et autres peintures dévoilent le parcours d’une artiste dont le cumul des travaux met en relief leur richesse et leur portée plastique, ainsi que l’évolution d’une exploration permanente.

Une recherche qui nous révèle dans les années 80 un penchant pour le figuratif, encore présent dans ses travaux, mais qui s’estompe petit à petit pour laisser place à d’autres horizons plastiques. À travers cette rétrospective de l’œuvre de Malika Agueznay, les deux Fondations visent à retracer le parcours exceptionnel d’une artiste battante qui a pu marquer l’histoire de l’art au Maroc. En peinture, en gravure ou en sculpture, Malika Agueznay se distingue par la recherche continue et la rigueur. Par sa maitrise des techniques de la gravure, elle a su dévoiler son talent remarquable. Connue pour sa sagesse et sa douceur, Malika Agueznay a toujours joui d’une grande notoriété et d’une grande estime auprès de la communauté des artistes.

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