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Un premier guide de bonnes pratiques alimentaires

Établi sur plus de 60 pages et chapeauté par la Fédération nationale de la minoterie, le Guide de bonnes pratiques sanitaires a été élaboré par les opérateurs du secteur, conformément à la loi 28-07 et en collaboration avec l’Institut de formation de l'industrie meunière (IFIM) et d’autres structures assurant l’accompagnement du secteur.

Un premier guide de bonnes pratiques alimentaires
La sécurité alimentaire est un des enjeux du 21e siècle.

La loi 28-07, relative à la sécurité sanitaire des produits alimentaires, stipule que chaque secteur alimentaire doit élaborer son propre Guide de bonnes pratiques sanitaires. Pourtant, quatre ans après la promulgation de cette loi, le secteur meunier est le seul à avoir élaboré ce guide qui vient d’être lancé, il y a quelques jours.
Établi sur plus de 60 pages, cet ouvrage a été élaboré par les opérateurs du secteur, en collaboration avec l’Institut de formation de l'industrie meunière (IFIM) et d’autres structures assurant l’accompagnement du secteur, à la suite de plusieurs réunions de concertation. Il est destiné à l’ensemble des unités du secteur, quels que soient leur taille, leur niveau et la nature de leur activité.

«Ce guide représente le minimum des exigences qu’une entreprise est appelée à respecter afin de pouvoir maîtriser l’aspect sanitaire de l’amont à l’aval, garantir la salubrité du produit, et donc mettre sur le marché des produits sûrs. Nous avons essayé également de ramener les bonnes pratiques sanitaires à un juste milieu dans notre secteur d’activité, car nous ne pouvons pas demander à toutes les unités d’être certifiées HACCP ou ISO 22000, mais nous ne pouvons pas non plus les laisser opérer à de bas niveaux sanitaires», affirme Abdellatif Izem, directeur général de la Fédération nationale de la minoterie (FNM). «Le principal objectif de ce guide est donc de s’assurer que les produits qui seront exposés à la vente dans le marché seront sains et indemnes de tous risques sanitaires. Lorsqu’on voit le nombre d’intoxications alimentaires qui entrainent parfois de graves séquelles, on se rend compte de l’importance et de l’urgence de ce processus».

Le guide de bonnes pratiques alimentaires revient sur les chiffres et les statistiques du secteur meunier ainsi que sur les références législatives et réglementaires et sur le champ d’application. Il comporte également toutes les exigences sanitaires requises au niveau des locaux, des équipements et du personnel sur toute la chaîne de fabrication, de l’amont à l’aval, sans oublier le respect des exigences sanitaires liées au nettoyage et à la lutte contre les nuisibles.

Le guide englobe également l’ensemble de la démarche HACCP (Hazard Analysis Critical Control Point, système qui identifie, évalue et maîtrise les dangers significatifs au regard de la sécurité des aliments) à appliquer, que ce soit au niveau de la fabrication des produits ou de leur gestion, liée notamment à leur traçabilité, à la maîtrise des produits non conformes et à leur retrait ou rappel.

D’après la Fédération nationale de la minoterie, ce guide devra permettre aux opérateurs du secteur meunier de s’engager dorénavant dans une approche sanitaire et d’établir leur propre manuel de procédures selon les spécificités propres à leurs unités, tout en assurant une traçabilité documentaire au niveau de toutes les étapes du processus, grâce aux documents et aux supports figurant dans les annexes.
Rapplons que le secteur n’en est pas à sa première expérience en la matière, puisque la profession avait établi son propre référentiel d’autocontrôle dans le cadre d’une commission professionnelle, bien avant l’avènement de la loi sur la sécurité alimentaire.

Ce document, qui a été finalisé en 2011, a été mis à jour et adapté selon les exigences de la loi 28-07 et validé en août 2014 par l’Office national de la sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA). «Nous avions le souci de contribuer à la mise à niveau de notre secteur d’activité, et c’est à ce titre-là que nous avons établi notre propre référentiel d’autocontrôle qui montrait aux professionnels comment maîtriser leur processus et assurer l’autocontrôle au niveau de leurs unités, leur permettant ainsi de mettre en place une démarche de prévention et d’avoir une certaine notion de responsabilité.

D’autre part, ce nouveau guide sera actualisé régulièrement en fonction de l’évolution de la technologie, de l’apparition éventuelle de risques sanitaires, mais aussi en fonction des exigences du marché», indique Abdellatif Izem.

Il est à noter qu’après une tournée effectuée dans le pays afin de présenter le Guide et d’en expliquer les grandes lignes à l’ensemble des opérateurs, la FNM organisera, à partir du 4 novembre prochain, des sessions de formation régionales pour les cadres du secteur, notamment les chefs meuniers et les responsables qualité.
«Il ne suffit pas de publier le Guide des bonnes pratiques, encore faut-il qu'il soit bien assimilé par les professionnels. Les sessions de formation que nous prévoyons d’organiser doivent aider les différentes unités de notre secteur à s’adapter parfaitement aux instructions de ce Guide.

Nous sommes également en train de mobiliser l’ANPME (Agence nationale pour la promotion de la petite et moyenne entreprise) pour accompagner certaines unités au niveau de modernisation», confie le directeur général de la FNM. 

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