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C’est fait. Après plusieurs mois d’études et d’activités préparatoires, l’Agence marocaine pour l'énergie solaire (Masen) et ses partenaires ont créé le Cluster solaire. La cérémonie de lancement de cette initiative à dimension industrielle a eu lieu le 21 avril à Casablanca.
Et c'est Mustapha Bakkoury, président du directoire de Masen, qui a été élu président de cette association à l'issue de l'assemblée générale tenue le même jour. Le cluster regroupe à ce jour 25 membres, représentant les secteurs publics et privés entre institutionnels, entreprises, universités, structures de recherches et de formation. «Cette initiative est née de la volonté de favoriser l’émergence d’une filière industrielle solaire compétitive au Maroc. Le Cluster se veut une plateforme qui fédère tous les acteurs actuels et futurs pouvant agir sur le maillon de la chaîne de valorisation des ressources solaires», a déclaré au journal «le Matin», Mustapha Bakkoury.
Le Cluster a pour objectif en effet de définir une stratégie et un plan d’actions collaboratives permettant le renforcement des capacités et compétences industrielles au bénéfice du développement et de l’approfondissement des applications valorisant l’énergie solaire. «Notre ambition est non seulement de créer des acteurs industriels marocains capables de se développer au Maroc, à travers notamment une participation optimale aux projets de Masen, mais aussi de s’épanouir avec un positionnement compétitif à l’international», a ajouté le président du directoire de l'Agence.
À noter que dans ce cluster, plusieurs acteurs industriels sont impliqués. Ce sont essentiellement les fédérations professionnelles collaborant déjà avec Masen et la coopération allemande pour le développement durable (GIZ), à travers leur projet Accompagnement du Plan solaire marocain (APSM). Il s’agit notamment des Fédérations de l’industrie métallique et métallurgique et électromécanique (FIMME) et de l’industrie électrique et électronique (FENELEC). «Les opportunités d’affaires dans le secteur des énergies renouvelables sont multiples et les synergies avec d’autres secteurs sont tout aussi importantes.
À titre d’illustration, l’étude réalisée en 2012-2013 conjointement avec le ministère et la FIMME fait ressortir que la construction de nos centrales solaires et parcs éoliens représenterait dès 2016 un marché annuel additionnel pour la FIMME de plus 2,4 milliards de DH», a indiqué Moulay Hafid Elalamy, le ministre de l'Industrie, du commerce, de l'investissement et de l'économie numérique. Selon l'allocution du ministre de l’Énergie, Abdelkader Amara, lue en son nom par le secrétaire général du ministère Abderrahim El Hafidi, outre le projet d’ouverture du marché électrique de sources renouvelables de la moyenne tension, le ministère vise la mise en place des bases juridiques et réglementaires nécessaire pour l’utilisation à grande échelle du photovoltaïque résidentiel et tertiaire connecté au réseau BT (basse tension). «Ces deux chantiers donneront, sans conteste, une impulsion aux PMI-PME intéressées par le développement au Maroc de projets d’énergies renouvelables de petites et moyennes capacités», a précisé Amara.
