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Saint-Gobain élargit son périmètre au Maroc

Le groupe français vient d'inaugurer à Kénitra son usine de vitrage automobile. Pour le moment, il a pour seul client Renault Maroc et ne désespère pas d'en recruter d'autres. En plus de cet investissement de 14 millions d'euros, Saint-Gobain annonce deux autres projets pour cette année à Casablanca.

Saint-Gobain élargit son périmètre au Maroc
Saint-Gobain Sekurit basée dans la zone franche de Kénitra fournira cette année  300 000 pare-brise à Renault Maroc.

Le spécialiste mondial du vitrage automobile, Saint-Gobain Sekurit, vient d’installer une usine à Kénitra. L’unité, spécialisée dans la fabrication des pare-brise, fournira exclusivement le groupe Renault au Maroc. Le projet aura englouti plus de 14 millions d’euros d’investissement et emploie quelque 100 personnes. «Pour cette année de démarrage, nous comptons livrer plus de 300 000 pare-brise à notre client. Nous avons une capacité installée de 460 000», affirme Philippe Mesureur, directeur général de l’usine lors de l'inauguration de cette dernière le 23 avril. Rien que pour cette première année de démarrage, le top management ambitionne d'engranger 20 millions d’euros de chiffre d’affaires à réaliser avec son unique et seul client Renault. Mesureur précisera d'ailleurs que l’usine a été montée en collaboration avec le constructeur automobile tricolore.

Mais Saint-Gobain Sekurit ne cache pas ses ambitions de recruter de nouveaux clients. «L’usine est une base du groupe au Maroc. Elle pourrait évidemment fournir de futurs constructeurs automobiles qui décident de s’installer dans le pays», nous confie le DG. Concrètement, avec de petits investissements à injecter en plus dans cette unité, le groupe assure pouvoir porter sa capacité de production à 700 000 pare-brise. De quoi approvisionner deux constructeurs automobiles. Pour Mesureur, l’unité de production basée dans la zone franche de la capitale du Gharb pourrait même abriter une nouvelle ligne de production au cas où plusieurs constructeurs investiraient le Maroc. «Par exemple, l’information concernant une éventuelle installation de Volkswagen au Maroc revient très souvent. En tout cas, si le constructeur allemand décide effectivement d’y investir, nous sommes capables de le fournir s’il le demande bien sûr», confie Mesureur. Le spécialiste de pare-brise est plus qu’optimiste pour son développement au Maroc. Le groupe est plus ou moins certain que d’autres constructeurs viendront. «Il faut savoir que la zone franche de Kénitra compte plusieurs hectares qui sont réservés à d’éventuels constructeurs automobiles», confirme le DG de Saint-Gobain.

Pour démarrer sereinement son process production, le groupe avance avoir consenti un effort «significatif» en termes de formation. Ses équipes marocaines ont été formées et rodées au sein des usines européennes puis marocaine avec l’assistance technique des ingénieurs et des techniciens du groupe. «L’École du Verre implantée dans l’usine et la collaboration avec l’Institut de formation aux métiers de l’industrie de l’automobile (IFMIA), à Kénitra, nous permettront d’assurer la formation continue de nos équipes», indique le top management.
L'investissement marocain du groupe Saint-Gobain dans le vitrage ouvre le bal à d'autres projets. Le groupe veut en effet être représenté à travers l’ensemble de ses pôles et métiers. Une stratégie enclenchée en 2011 avec la création de Saint-Gobain Développement Maroc. L'objectif de cette structure : accélérer l’installation des filiales du groupe au Maroc. Les usines Saint-Gobain spécialisées dans les abrasifs implantées de longue date à Meknès et Casablanca génèrent 120 millions de dirhams de chiffre d’affaires. Deux nouveaux investissements sont également prévus pour cette année à Casablanca. Ils devraient concerner, selon des déclarations au «Matin», les produits connexes au secteur de la construction. Avec les trois usines installées et les deux projets, le groupe entend porter son chiffre d’affaires marocain à 70 millions d’euros à court terme. Déjà pour 2014, il table sur 50 millions d’euros. 

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