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Lancement d’une opération d'envergure pour le renforcement de la couverture sanitaire dans les zones sinistrées

Le ministère de la Santé lance au profit des régions sinistrées par les intempéries une opération baptisée «Riâya» du 15 décembre 2014 au 30 mars 2015. Ciblant 870.000 personnes, cette initiative vise l’offre d’une réponse adéquate aux besoins urgents des populations sinistrées, mais également le renforcement de la couverture sanitaire au niveau des quatre régions affectées : Souss-Massa-Daraâ, Guelmim-Esmara, Marrachech-Tensift-Al Haouz et Meknès-Tafilalet. Cette action profitera également aux citoyens des zones enclavées.

Lancement d’une opération d'envergure pour le renforcement de la couverture sanitaire dans les zones sinistrées
70 unités sanitaires mobiles, 10 camions cliniques mobiles et 45 ambulances seront mobilisés, outre le transport par hélicoptère.

L’heure est à la mobilisation pour soutenir les populations des régions sinistrées par les récentes intempéries. Les professionnels de la santé, tant du secteur public que privé, entendent contribuer à l’effort de soutien des zones concernées. Baptisée «Riâya», l’initiative est on ne peut plus louable et gagnerait à être étalée dans le temps. Le ministre de la Santé, El Hossein El Ouardi, vient de donner le la à cette action, jeudi dernier, en réunissant autour de la même table des responsables de son département ainsi que des représentants des professionnels de la santé (médecins, pharmaciens, médecins dentaires, représentants de l’industrie pharmaceutique…). «Le devoir» est le maitre mot de cette rencontre. D’ailleurs, d’après le responsable gouvernemental, il ne s’agit pas d’une «action de charité» envers la population sinistrée, mais plutôt d’un devoir de l’État en vue de garantir l’accès équitable des citoyens aux soins de santé, même dans les zones les plus reculées du Maroc. Les moyens tant humains que logistiques sont certes limités, d’après le ministre. Mais, le partenariat public-privé et la volonté d’aller de l’avant permettront d’améliorer les indicateurs du secteur.

Aujourd’hui, l’idée est d’opter pour de nouvelles démarches afin de faire profiter les citoyens où qu’ils soient des soins sanitaires. La gestion classique consistant à construire des centres de santé qui ne sont que faiblement fréquentés par la population en raison de l’enclavement doit être dépassée, selon le ministre de tutelle.
Il faut plutôt, selon lui, miser sur les unités de santé mobiles pour favoriser la proximité et atteindre les objectifs souhaités en matière d’accès aux soins.

Cette vision n’est pas conjoncturelle. Les efforts seront axés au cours des prochains mois sur le milieu rural. C’est un engagement noir sur blanc d’El Hossein El Ouardi : «2015 sera l’année de la santé en milieu rural. Plus de 70% des nouveaux postes budgétaires y sont dédiés. Le manque en médicaments pour soigner des maladies chroniques telles que le diabète et la tension artérielle sera, cette année, comblé dans ces régions.»

Le secteur privé s’engage à épauler le ministère de la Santé à chaque fois que le besoin se fait ressentir à travers des actions ciblées. Mais pour optimiser les efforts, le volontariat pratiqué, séparément, par les différents corps de métier du secteur doit être structuré en partenariat avec le ministère de la Santé afin de répondre aux besoins réels des populations en mutualisant les actions et les moyens. Cette conviction est exprimée par les professionnels du secteur privé. «Le partenariat public-privé gagnerait à être plus efficace. Le manque de moyens financiers est un faux problème, car nous arrivons toujours à financer nos actions. La problématique a trait plutôt aux ressources humaines», tient à préciser Rachid Choukri, président du Syndicat national de médecine générale.

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