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«Notre ambition est de faire des arts montagnards un levier de développement»

Le Festival «Montagne’Arts» se déroulera du 10 au 13 septembre 2014 à Kandar Sidi Khyar – Sefrou. Cette deuxième édition propose une riche programmation où se mêlent le mythique, le mystique, l’artistique et le savoir des populations des montagnes. L’Association des festivals des arts de montagnes (AFAM), organisatrice de l’événement, table sur 200.000 visiteurs lors de cette deuxième mouture. Détails.

«Notre ambition est de faire des arts  montagnards un levier de développement»

Le Matin : Quelles sont les ambitions ayant prévalu dans l’organisation de la seconde édition du Festival des arts des montagnes ?
Said Kamal : L’AFAM ne cesse de croire en l’avenir de la montagne. Afin de valoriser davantage toutes les potentialités culturelles et socio-économiques des zones montagneuses marocaines, notre association lance la deuxième édition «Montagne’Arts».
La montagne, terre de diversité culturelle, de patrimoine riche et de ressources naturelles abondantes, doit sans aucun doute être davantage valorisée.
L’agriculture, le tourisme et tout le savoir-faire montagnard peuvent constituer des leviers de développement durable pour ces régions. L’objectif de cette deuxième édition est de capitaliser sur la réussite de la première et de pérenniser le rôle primordial que joue ce type de rencontre pour mettre en avant la diversité des traditions, des cultures, du savoir-faire et des composantes humaines.
Notre ambition est de faire connaitre la culture des montagnes, de valoriser les arts et de contribuer au développement des montagnes à travers la création, le long des quatre jours du festival, d’un village international représentant les 4 chaines montagneuses marocaines et trois chaines internationales.

Qu’est-ce qui caractérise cette seconde édition par rapport à la précédente ?
Je tiens à préciser que ce festival est original, car c’est un événement international qui se tient en milieu rural. En plus de festivités avec des soirées de folklore, de poésie, de fantasia et des dégustations des plats typiques, des expositions de produits de terroir et d’artisanat venus exclusivement des montagnes du Maroc et du monde, une exposition d’art plastique thématisée «Montagne» sera le clou du spectacle cette année et sera enrichie par des expositions d’un artiste italien, d’une artiste-peintre marocaine Fatima Akka et d’autres artistes de nos montagnes. Le sport, élément fédérateur des peuples, sera présent tout au long du festival à travers des jeux de la montagne. Des séminaires, des tables rondes et des ateliers de formation des agriculteurs sur les rosacés sont également à l’ordre du jour pour approfondir la réflexion sur les possibilités de développement de ces zones, ce qui renforcera les échanges interculturels entre les montagnes du Maroc et trois autres du monde pour cette deuxième édition. L’événement sera aussi marqué par la présence des «miss des montagnes», notamment de la cerise, de la poire, de l’olivier, de la neige et de la rose.

Depuis la première édition, votre ambition était de faire de ce festival un rendez-vous international. Qu’en est-il aujourd’hui ?
Nous l’avions souhaité dès le départ. Malheureusement, à cause du manque des moyens financiers, nous n’avons pas pu inviter beaucoup de représentants des montagnes du monde lors de la première édition.
Celle-ci a été marquée par la présence de nos amis des montagnes de France et de Kabylie en Algérie. Cette année, nous avons invité des Italiens, en plus de nos amis de l’Association des populations des montagnes du monde (APMM), des Canadiens peuvent aussi être avec nous cette année. Je tiens à préciser que nous avons invité d’autres pays, mais ils ne peuvent être présents parmi nous faute de moyens financiers.
Ceci étant, nous avons entamé des contacts pour assurer la participation l’année prochaine du Pérou et du Paraguay.

Quel est le budget alloué à cette seconde édition ?
Nous n’avons pas encore arrêté un budget final, mais nous comptons, comme pour l’autre édition, sur un budget de 800.000 DH, voire plus pour pouvoir mener à bien la riche programmation de cette seconde édition.
Nous essayons de développer des partenariats durables avec des organismes et institutions pour améliorer la programmation du festival au fil des éditions et nous comptons beaucoup sur l’appui de nos responsables locaux régionaux, provinciaux et nationaux.
Je tiens à préciser que c’est surtout grâce à l’appui des institutionnels que nous avons pu organiser la première édition, ainsi que celle qui se profile à l’horizon.

Est-ce que les autres montagnes du Maroc présentes aussi?
Les montagnes du Maroc sont bien sûr présentes lors de cette seconde édition de «Montagne’Arts». Nous avons d’ailleurs invité différentes provinces pour qu’elles soient présentes, notamment la province de Taounate pour représenter le Rif, la province de Midelt pour représenter le Haut Atlas et la province de Tinghir pour représenter l’Anti-Atlas et Ifrane pour représenter le Moyen Atlas.
Nous avons eu une réponse affirmative du gouverneur d’Ifrane et nous attendons la réponse des autres provinces pour garantir la présence des quatre montagnes du Maroc.

Cette année, vous tablez sur près de 200.000 visiteurs. Est-ce que ce chiffre est réalisable ?
Partant du succès rencontré l’année dernière, nous tablons cette année sur 200.000 visiteurs pendant les quatre jours du festival. Pour cela, nous avons engagé une agence de communication spécialisée dans ce type d’événement. L’objectif de cette initiative est de nous faire accompagner dans la communication, que ce soit dans le volet média ou grand public. Certes, c’est un festival encore jeune, mais il est unique en son genre, puisqu’il permet de sortir les arts des montagnes de l’anonymat et de la marginalisation pour les mettre en avant.
L’année dernière, nous avons d’ailleurs pu attirer quelque 1000.000 visiteurs sur les quatre jours du festival, sachant que nous en étions à la première édition. 

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