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La Conférence sur la sécurité promet de combattre l’État islamique

La communauté internationale, réunie à Paris lundi pour la Conférence sur la sécurité en Irak, a promis de soutenir «par tous les moyens nécessaires», y compris militaires, la lutte de Bagdad contre les jihadistes de l'État islamique (EI) en soulignant «l'urgence» qu'il y a à les déloger du Nord du pays.

La Conférence sur la sécurité promet de combattre l’État islamique
François Hollande et son homologue irakien Fouad Massoum à l'ouverture de la conférence sur l'Irak le 15 septembre à Paris.

«Daesh n'est pas une menace seulement pour l'Irak, mais aussi pour toute la communauté internationale», ont affirmé la trentaine de pays et organisations prenant part à la réunion, choqués par la décapitation samedi d'un nouvel otage occidental des jihadistes.
Dans une déclaration commune à l'issue de la rencontre, «tous les participants ont souligné l'urgente nécessité de déloger Daesh des régions dans lesquelles il s'est établi en Irak». «À cette fin, ils se sont engagés à soutenir le nouveau gouvernement irakien dans sa lutte contre Daesh par tous les moyens nécessaires, y compris une aide militaire appropriée». Ce soutien sera apporté «en ligne avec les besoins exprimés par les autorités irakiennes, dans le respect du droit international et de la sécurité des populations civiles», précise le document final, écrit l’AFP. L'EI contrôle quelque 40% du nord de l'Irak. À l'ouverture de la conférence, les Présidents français, François Hollande, et irakien, Fouad Massoum, ont lancé un appel pressant à la mobilisation internationale contre les jihadistes de l'EI.

«Pas de temps à perdre»

«Il n'y a pas de temps à perdre», a affirmé François Hollande, soulignant «la menace terroriste majeure» que fait peser le groupe «sur l'Irak, sur la région et sur le monde». «Le combat des Irakiens contre le terrorisme est aussi le nôtre. Nous devons nous engager clairement, loyalement et fortement aux côtés des autorités irakiennes», a-t-il défendu, à en croire l’AFP.
«Daesh (EI, NDLR) a commis, au cours de ces derniers mois, des massacres, des crimes que l'on peut qualifier de génocide, de purification ethnique et religieuse», a souligné son homologue irakien. Il a appelé à «une intervention aérienne» rapide. «Si cette intervention et ce soutien à l'Irak tardent, peut-être que Daesh (EI) va occuper d'autres territoires», a-t-il mis en garde.

Comme en écho à ce discours, deux avions de combat «Rafale» français ont procédé lundi à de premiers vols de reconnaissance au-dessus de l'Irak, en préalable à d'éventuelles frappes dans le cadre de la coalition internationale que les États-Unis mettent en place contre l'EI.
La Conférence de Paris visait à définir quel serait le rôle de chaque pays de la coalition, dans laquelle Washington comptabilise plus de quarante pays prêts à participer.
Les objectifs sont politiques (soutien au gouvernement irakien), sécuritaire, et humanitaire, a rappelé lundi le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, soulignant que la crise avait déjà fait 1,8 million de déplacés.
Désormais en première ligne après l'exécution de son ressortissant, la Grande-Bretagne a assuré, par la voix de son Premier ministre, David Cameron, qu'elle «traquerait les responsables quel que soit le temps nécessaire». M. Cameron s'est, cependant, gardé de lever les incertitudes concernant l'éventuelle association de son pays aux frappes aériennes américaines en Irak et en Syrie, base arrière de l'État islamique. 

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