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À Milan, Russes et Ukrainiens s'entendent sur le gaz

Plusieurs réunions entre dirigeants russes, ukrainiens et européens ont permis d'obtenir des avancées vendredi à Milan, particulièrement sur les livraisons de gaz en Ukraine, même si le conflit dans l'est du pays est toujours loin d'être réglé.

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L’accord sur le gaz est maintenant vraiment à portée de main, s'est félicité vendredi après-midi le Président français François Hollande, à sa sortie d'une réunion avec les présidents russe Vladimir Poutine, ukrainien Petro Porochenko et la chancelière allemande Angela Merkel.
«C'est très important pour les Ukrainiens et très rassurant pour les Russes qui veulent effectivement être payés», a-t-il souligné à la presse. Il faudra néanmoins encore trouver les financements pour parachever l'accord, selon M. Hollande. Le Président ukrainien a confirmé de son côté des «progrès» sur ce contentieux qui empoisonne les relations non seulement entre la Russie et l'Ukraine, mais aussi entre Européens et Russes.

Le Président russe avait d'ailleurs menacé jeudi depuis Belgrade, où il a été reçu avec tous les honneurs, de couper le robinet du gaz cet hiver si un accord n'était pas rapidement trouvé. M. Poutine peut donc s'estimer satisfait de ces entretiens, qu'il a lui-même qualifiés de «bons», d'autant que sur le conflit en Ukraine, aucune percée n'a réellement été obtenue. La présidence russe s'est d'ailleurs agacée du manque de compréhension des Européens pour la situation sur le terrain.

«Certains» des dirigeants présents à Milan refusent de voir la réalité en face, rendant les négociations «difficiles» et pleines de «désaccords et d'incompréhension», a déploré vendredi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Les Européens ont néanmoins exprimé dans l'ensemble leur optimisme après ces rencontres dans la capitale lombarde, en marge d'un sommet de l'Asem, le forum regroupant Européens et Asiatiques.
Un premier mini-sommet le matin a rassemblé les Présidents russe, ukrainien, mais aussi Mme Merkel, M. Hollande, le Premier ministre britannique David Cameron, le Chef du gouvernement italien Matteo Renzi et les dirigeants de l'Union européenne Herman Van Rompuy et Jose Manuel Barroso.

Rien d'essentiel

Mais de l'aveu du Président français «rien d'essentiel n'a été dit». En revanche, dans l'après-midi, lors d'une réunion limitée aux dirigeants ukrainien, russe, français et allemand, «nous avons avancé davantage», a assuré M. Hollande.

Il a ainsi évoqué un accord pour accélérer les échanges de prisonniers ukrainiens et issus des rangs séparatistes pro-russes. «Il y a une volonté commune de faire respecter le cessez-le-feu» conclu le 5 septembre entre ces combattants dans l'est de l'Ukraine, a-t-il encore souligné.
La chancelière allemande avait elle aussi reconnu que le mini-sommet du matin n'avait pas permis de «percée» dans les discussions.

«Il y a eu un rapprochement sur certains détails», a-t-elle toutefois ajouté, faisant référence à la surveillance des frontières par des drones.
Un accord de principe a été conclu pour une association de la Russie au contrôle de la frontière russo-ukrainienne par ces drones. Les Russes sont d'ailleurs prêts à fournir eux-mêmes des drones pour cette opération, selon M. Hollande.

À l'issue de cette première rencontre, qui a duré environ une heure et demie en début de matinée, M. Renzi s'était pour sa part dit «vraiment positif».
Et pour M. Cameron, l'important était que M. Poutine ait clairement indiqué qu'il ne voulait pas d'un «conflit permanent» et d'une «Ukraine divisée», mais qu'il devait désormais en faire la preuve.

Ces rendez-vous avaient été précédés par une série de rencontres bilatérales, dont un long tête-à-tête de deux heures et demie jeudi soir entre Mme Merkel et le Président russe.
Une troisième réunion a débuté vendredi en fin d'après-midi entre MM. Poutine et Porochenko, cette fois en tête-à-tête, le premier pour les deux hommes depuis le mois d'août.

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