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Des chercheurs et des diplomates se penchent sur l’avenir des relations maroco-africaines

Le Centre Jacques Berque en collaboration avec le Centre d’études sahariennes de l’Université Mohammed V et la Fondation Konrad Adenauer Stiftung, viennent d’organiser une journée d’études autour des relations maroco-africaines. Cet événement a été une occasion propice pour jeter la lumière sur le développement des relations entre le Royaume et plusieurs pays du continent, notamment dans le domaine politique économique et culturel.

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Des chercheurs, des professeurs universitaires, des acteurs économiques, des académiciens et des diplomates se sont donné rendez-vous vendredi dernier à Rabat pour une journée d’étude sur les relations maroco-africaines. Organisé à l’initiative du Centre Jacques Berque relevant de l’ambassade de France en collaboration avec le Centre d’études sahariennes de l’Université Mohammed V et la Fondation Konrad Adenauer Stiftung, cet événement visait à jeter la lumière sur le développement des relations entre le Maroc et les différents pays africains, notamment dans le domaine politique économique et culturel.

S’exprimant à l’ouverture de cette rencontre, Rahal Boubrik, directeur du Centre d’études sahariennes, a mis l’accent dans son intervention sur le rôle que peuvent jouer les provinces sahariennes du Royaume dans le développement des relations entre l’Afrique et le Maroc. «Le Conseil économique, social et environnemental intègre ce modèle de développement dans son rapport visant à élaborer une plateforme d’analyse et de propositions pour un nouveau modèle de développement des provinces du Sud. Ce rapport note que la région Laâyoune Boujdour-Sakia El Hamra peut se transformer en un hub pour les pays voisins et les pays subsahariens en matière de transport aérien et maritime, de commerce, de logistiques et services ainsi qu’en termes d’industries de construction et de réparation navales. La vocation économique diversifiée de cette région, sa vocation maritime et son positionnement géographique font d’elle un pont naturel tant avec le reste du pays qu’avec l’Afrique», estime M. Boubrik. D’après ce professeur universitaire, les relations historiques et cultuelles séculaires ne devraient plus être au service du raffermissement des seuls liens politiques, comme l’a déjà souligné Sa Majesté le Roi Mohammed VI dans son discours d’Abidjan en février 2014. Il est nécessaire que la diplomatie soit au service de la consolidation des relations économiques. Par conséquent, ces relations de coopération sont appelées à être fondées de plus en plus sur l’efficacité, la performance et la crédibilité. Khalil Haddaoui, ancien ambassadeur au Maroc, a abondé dans le même sens appelant la diplomatie marocaine à jouer pleinement son rôle dans le développement des relations politiques et économiques, mais aussi dans la sensibilisation vis-à-vis de la question du Sahara. D’après ce responsable, les diplomates marocains doivent expliquer aux autres pays les raisons du retrait du Maroc de l’Organisation de l’Unité africaine, quoiqu’il en fut l’un des membres fondateurs : «Aujourd’hui, beaucoup de pays africains, de bonne foi, demandent à notre pays de reprendre sa place au sein de l’organisation panafricaine, parce qu’ils n’arrivent pas à s’expliquer l’absence du Royaume du Maroc, un des pionniers de l’Unité africaine. Même dans notre pays, certains ont été sensibles à cet appel. C’est pourquoi il s’avère, aujourd’hui plus que jamais, nécessaire de rappeler les circonstances qui ont acculé le Maroc à quitter l’OUA, et d’analyser la problématique de l’Union Africaine qui se trouve elle-même en défaut avec son propre acte constitutif», a fait savoir M. Haddaoui. Il a rappelé à cet égard que le retour au sein de l’Union Africaine suppose d’engager une procédure d’admission qui sera soumise à l’examen des États membres y compris la prétendue «Rasd», ce qui serait le comble de l’humiliation pour le Royaume.

Par ailleurs, et répondant aux critiques selon lesquelles le Royaume serait isolé depuis son retrait de l’Organisation, M. Haddaoui, tient à souligner à cet égard que c’est l’Union Africaine qui a un problème à résoudre, si elle veut retrouver sa crédibilité. «L’union Africaine est appelée à se mettre en phase avec la légalité et de trouver sa cohérence», conclut M. Haddaoui. 

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