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La métropole veut mettre en valeur son patrimoine

«Casablanca : lieux de mémoire» est le thème d’une rencontre organisée à l’initiative du comité marocain du Conseil international des monuments et des sites.

La métropole veut mettre  en valeur son patrimoine
La thématique de la Journée internationale des monuments et des sites offre l’occasion de mettre en valeur des constructions emblématiques de la ville.

Réfléchir aux défis complexes de la mémoire et de la conservation du patrimoine dans le monde contemporain, tel est l’axe principal d’une rencontre abritée aujourd’hui par la métropole. «Casablanca : lieux de mémoire» est le thème de cette journée organisée en commémoration de la Journée internationale des monuments et sites. Une initiative signée du Comité national de l’ICOMOS (Conseil international des monuments et des sites) qui met la métropole à l’honneur pour cette célébration universelle. Le choix de Casablanca n’est pas fortuit, vu son statut évident de laboratoire urbanistique et de musée architectural, portant un brassage d’empreintes et de créations qui ont ciselé, des décennies durant, la métropole d’aujourd’hui.

«Casablanca recèle un patrimoine exceptionnel, notamment colonial, dont certains aspects remontent à l’année 1914, tout en sachant que nous célébrons cette année le centenaire de l’urbanisme. Le choix porté sur la métropole tient également compte de son inscription au patrimoine universelle de l’Unesco, projet porté par Casamémoire que nous accompagnons tout au long de ce processus», explique Khalid El Harrouni, professeur à l’École nationale d’architecture et vice-président de ICOMOS-Maroc.

Comme cité précédemment, cette rencontre est organisée en marge de la célébration mondiale de la Journée des monuments et sites, tenue cette année autour du thème «Patrimoine de la commémoration». Un pareil événement ne pouvait être célébré à Casablanca sans l’implication du gardien de la cité en termes de patrimoine, l’association Casamémoire, en l’occurrence. Partenaire de l’ICOMOS sur plusieurs actions, dont le projet d’inscription de la métropole sur la prestigieuse liste du patrimoine mondial de l’Unesco et pour lequel un premier atelier de travail vient de réunir les deux parties, Casamémoire est présente sur le plan logistique et information lors de cette journée commémorative.

«La thématique de la Journée internationale des monuments et des sites offre l’occasion de mettre en valeur ces ouvrages et ces constructions qui ont été réalisés expressément pour commémorer un événement, une action, un personnage, une idée, etc. Les formes du patrimoine de la commémoration sont très diversifiées. Elles comprennent des inscriptions gravées, des infrastructures urbaines historiques, des bâtiments à l’architecture exceptionnelle et des œuvres de sculpture monumentale, ainsi que des réalisations plus modestes tenant compte des traditions locales ou encore des aménagements de l’espace public dont la toponymie commémore un événement historique ou une personnalité marquante», indique ICOMOS- Maroc.

À ce titre, Dar El-Beida est un véritable musée d’architecture à ciel ouvert, dont la genèse s’étale sur plus d’un siècle. Une immense galerie vivante et palpitante, courtisant à merci le regard connaisseur. La métropole possède en effet un patrimoine architectural unique et sans égal, fruit des influences multiples qui se sont succédé au fil du temps, notamment durant le protectorat. Certes, l’on peut parler d’influences qui ont contribué à façonner le visage de la cité, tel qu’il est aujourd’hui. Mais il n’est aucunement question de laisser dire que Casablanca est une pure création du protectorat.

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