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Les structures d'accueil en mal de moyens

Quatre maisons au niveau de la capitale accueillent chacune une cinquantaine de personnes abandonnées par leurs familles et en manque de ressources. Ces établissements sont gérés par des associations. L’Entraide nationale, qui contribue à leur financement, suit également de près leur activité et affecte un fonctionnaire pour évaluer leur fonctionnement.

Les structures d'accueil en mal de moyens
La communauté des personnes âgées est de plus en plus fragile à cause du changement de mode de vie et des comportements de certains Marocains.bPh. Kartouch

À l’image de toutes les villes du monde, la capitale célébrera, demain mercredi 1er octobre, la Journée internationale des personnes âgées. Une occasion pour aborder de nouveau les conditions de vie de cette frange de la population. D’après Fouad Madani, directeur général de l’Entraide nationale, cette caste est de plus en plus fragile à cause du changement de mode de vie et des comportements des Marocains.
Le constat est tel que les personnes âgées sont de moins en moins prises en charge par leur famille et exposées à l’abandon. «Chaque année, nous constatons une hausse dans le nombre des personnes âgées nécessitant d’être placées dans une maison de retraite. Les demandes augmentent d’une année à l’autre», indique-t-il.

Ayant souvent besoin d’une prise en charge continue et complexe, du fait des maladies chroniques dont elles souffrent (l’insuffisance cardiaque, le diabète ou la tension artérielle), ces personnes nécessitent d’être tout le temps accompagnées par un adulte. Aussi, les prix de leur médication coûtent cher et sont loin d’être à la portée de la famille.
À Rabat, des familles appellent chaque jour le service chargé des personnes âgées en vue de trouver une place pour un parent âgé. «Les maisons de retraite sont devenues très sélectives et n’acceptent de nouveaux pensionnaires que s’ils remplissent les critères établis. L’image selon laquelle la maison de repos est un mouroir où les gens attendent que sonne leur heure est révolue. Désormais, ces entités sont régies par la loi 14-05 qui définit les normes d’une maison de retraite», nous explique Samira Soudari, chargée du dossier des personnes âgées à l’Entraide nationale.

D’après la même responsable, la capitale dispose de quatre maisons de retraite. Il s’agit de la maison de repos Nahda, d’une capacité d’accueil de 48 places actuellement et occupée par 19 pensionnaires.
Les quatre autres maisons sont le Centre Amal à Yaakoub Mansour, celui de Ain Aouda et le complexe social Ain Atiq. Ces établissements ont une capacité d’accueil d’une cinquantaine de pensionnaires chacun.
La gestion de ces maisons est, quant à elle, assurée par des associations. L’Entraide nationale ne pouvant assurer à elle seule les frais de prise en charge de cette frange de la population, elle confie cette mission aux ONG et contrôle de près leur rendement. «Nous apportons à ces établissements des subventions et nous procédons également au financement des équipements.

Le budget que leur accorde l’Entraide nationale permet en même temps de suivre de près les activités de ces maisons de retraite et d’examiner leur évolution», explique Samira Soudari. Et de
préciser : «Chaque maison de retraite à Rabat bénéficie d’une subvention annuelle allant jusqu’à 200.000 DH selon les besoins répertoriés. Nous apportons également des aides pour l’équipement de ces établissements. L’Entraide nationale affecte, par ailleurs, l’un de ses fonctionnaires dans chacun de ces centres afin de pouvoir contrôler leur fonctionnement au quotidien».

S’agissant du reste du financement, ce dernier provient des dons des mécènes, de la commune, du ministère du Développement social, ainsi que l’apport propre des quatre associations. Ces dernières se chargent d’ailleurs de payer le personnel recruté pour accompagner ces personnes âgées. Ces espaces d’accueil demeurent toutefois insuffisants au niveau de la capitale, vu les demandes croissantes, d’où la nécessité de créer plus de maisons de repos, sans exclure les initiatives privées. 

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