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Une meilleure prise en charge de la maladie grâce au Ramed

Chaque année depuis trois ans, le Maroc célèbre la Journée mondiale de l’hépatite. L’occasion de sensibiliser la population à ces virus, sachant que l’hépatite virale B touche 2,5% de personnes contre 1,2% pour l'hépatite C.

Une meilleure prise en charge de la maladie grâce au Ramed
747 malades bénéficiaires du Ramed atteints d'HVC ont été pris en charge.

«Hépatite : réfléchissez à nouveau !» C’est sur ce thème que le Maroc a célébré la troisième Journée mondiale contre l'hépatite organisée lundi 28 juillet. L’occasion de sensibiliser davantage la communauté internationale au problème de l'hépatite virale et aux complications qu'elle provoque. «La prise en charge des hépatites au Maroc a connu une grande avancée, surtout avec l’arrivée du Ramed», indique le ministère de la Santé. Une avancée qui est en partie due, selon la même source, au programme d’accès aux soins de l’hépatite virale C (HVC) lancé en octobre 2012. Celui-ci a nécessité la mobilisation d’une enveloppe budgétaire de près de 38 MDH avec l’achat de 48.000 doses d’Interféron, médicament utilisé pour le traitement des hépatites. Depuis son lancement, le programme a permis d’assurer le diagnostic et la prise en charge de 747 malades ramédistes atteints d’HVC et éligibles au traitement par l’Interféron et la Ribavirine, dont 233 personnes ont fini leur protocole thérapeutique. La durée du traitement dure de 6 mois à une année pour une prise en charge totale, ce qui réduit considérablement les frais pour le patient. «Le coût du traitement par malade et par an est de 147.000 DH, s’y ajoutent 16.000 DH relatifs au coût des bilans biologiques de diagnostic et de suivi», note le ministère.

D’un autre côté, et grâce à l’introduction du vaccin contre l’hépatite B dans le programme national d’immunisation depuis 1999, le taux de couverture vaccinale contre l’hépatite B au Maroc dépasse la cible mondiale de 90%, en se situant actuellement à 98%. Au Maroc et selon les estimations disponibles, la prévalence chez la population générale de l’hépatite virale B (HVB) est de l’ordre de 2,5% et celle de l’hépatite virale C (HVC) de 1,2%. Elle serait plus élevée chez les populations à risque (les usagers de drogues et les porteurs d’IST), entre 3 et 7% pour l’hépatite B, et 1,9% à 6,8% pour l’hépatite C.

Par ailleurs, l’association SOS Hépatites indique dans ses dernières enquêtes que 90% des porteurs de ces virus ne sont pas encore diagnostiqués. Toutes les hépatites sont des maladies du foie pouvant être causées par des infections virales, des parasites, des bactéries, des produits chimiques, une maladie auto-immune, des drogues ou l’alcool. Pour rappel, il existe différents types d’hépatites, allant de la A à la G, les trois premières étant les plus graves. L’hépatite A est la moins dangereuse des trois. Elle peut provoquer une affection pseudogrippale pendant plusieurs semaines. Mais une fois l’affection terminée, le patient est immunisé à vie. Ce n’est pas la même histoire avec les deux autres hépatites, qui peuvent être mortelles. L’hépatite B peut provoquer une maladie chronique, qui va évoluer vers une cirrhose puis un cancer du foie. Quant à l’hépatite C, elle induit des lésions du foie des années après l’infection.

Si l’hépatite B (VHB) est la maladie sexuellement transmissible la plus répandue sur la planète, l’hépatite C (VHC), elle, inquiéterait davantage les autorités sanitaires. En effet, contrairement à l’hépatite B, «il n’existe pas de vaccin contre l’hépatite C», se désole le Pr Driss Jamil, président de l'Association SOS Hépatites.

L’hépatite C n’est pas à proprement parler considérée comme une IST, parce qu’elle se transmet essentiellement lors des échanges sanguins. Cependant, il y a un risque de contamination lors de rapports sexuels non protégés par un préservatif, lorsqu’il y a présence de sang (pendant les règles, lors de rapports violents comme dans le cas d’un viol, lors d’un rapport anal). Il faut donc être extrêmement vigilant sur certaines pratiques à haut risque. «La transmission du VHB et du VHC est possible par l’échange d’objets de toilette (brosse à dents, rasoir), car ils peuvent être souillés par du sang», déclare-t-il. «Il n’y a pas de risque de transmission de l’hépatite C par les gestes de la vie courante comme “boire dans le même verre”, mais le risque est réel lors d’un tatouage ou d’un piercing si des mesures d’hygiène strictes ne sont pas respectées», avertit la même source.

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