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La lutte contre les maladies à transmission vectorielle s'organise

Au Maroc, les maladies véhiculées par les vecteurs sévissent encore dans certaines régions du Maroc. D’après le ministre de la Santé, El Hossein El Ouardi, la mobilité humaine constitue le principal risque de propagation de ces maladies. D’ailleurs, il a mis en garde contre l’immigration, responsable de la réapparition du paludisme et de la leishmaniose.

La lutte contre les maladies à transmission vectorielle s'organise
Le ministre de la Santé prononçant un discours à l'occasion de la Journée mondiale.

«Le Maroc n’est pas à l’abri des maladies à transmission vectorielle», tel a été le constat fait par le ministre de la Santé, El Hossein El Ouardi, lundi, lors de la célébration de la Journée mondiale de la santé. À l’instar des autres pays du monde, le Maroc vient de célébrer la Journée mondiale de la santé. Pour l’occasion, le thème des maladies transmises par les vecteurs (mouches, moustiques...) a été retenu pour cette année. Un choix qui n’est pas fortuit, mais qui s’impose, compte tenu des chiffres de l’OMS relatifs à ce fléau mondial. L’Organisation mondiale de la santé a choisi de sensibiliser le monde aux maladies à transmission vectorielle, responsables de plus d’un million de décès dans le monde entier, comme a indiqué El Hossein El Ouardi, ministre de la Santé avant d’ajouter que plus d’un milliard de cas touchés par ces maladies sont détectés annuellement. L’une des maladies les plus connues et les plus mortelles est le Paludisme, qui cause prés de 600 000 cas de décès chaque année à travers le monde en majorité des enfants de mois de cinq ans.

En Afrique, «un enfant meurt chaque minute du paludisme, selon le constat établi par l’OMS. Outre le paludisme, les maladies à transmission vectorielle regroupent, entre autres, la fièvre jaune, la schistosomiase, la maladie de Lyme, la leishmaniose. Selon les données de l’OMS, 1,3 million de cas de leishmaniose surviennent chaque année alors que 40% de la population mondiale est exposée au risque de transmission de la dengue. Le choix de cette thématique est dicté par l’ampleur de ces maladies dont l’extension géographique est désormais de plus en plus large. D’autant plus que certaines maladies ont fait leur apparition, dans des pays, qui dans un passé récent, étaient indemnes, a expliqué le ministre de la Santé. En termes de chiffres, les estimations de l’OMS révèlent que plus de la moitié de la population mondiale est exposée au risque de ces maladies, vu l’augmentation des voyages, du commerce et des migrations. Au Maroc, les efforts menés par le département de la santé ont contribué à éradiquer certaines maladies à transmission vectorielle, tel que le paludisme autochtone.

D’ailleurs, l’OMS a délivré au Maroc un certificat d’éradication définitive de cette maladie en 2010. Il faut noter dans ce sens que l’engagement du Maroc de lutter contre ces maladies remonte aux années 60. Et ce, à travers des programmes de santé dont la pierre angulaire est le programme national de lutte contre les vecteurs. Au fil des ans, ce programme a été amélioré et en 2005, le ministère de la Santé a adopté une nouvelle approche basée sur la gestion intégrée de la lutte contre les vecteurs, fortement recommandée par l’OMS.

Aujourd’hui, le département de la Santé a placé la lutte contre les maladies à transmission vectorielle en tête de liste des objectifs de sa stratégie pour la période 2012-2016. Le but poursuivi par le département d'El Ouardi est d’impliquer l’ensemble des intervenants dans ce combat. Ainsi, le ministre de la Santé compte réformer la loi sur l’utilisation des pesticides. L’objectif de cette gestion vise à maîtriser la lutte antivectorielle. Malgré les résultats positifs enregistrés dans la lutte contre certaines maladies, le ministre de la Santé a appelé l’ensemble des intervenants à redoubler d’efforts dans la lutte antivectorielle. Dans ce sens, il a soulevé la mobilité humaine qui accentue ces maladies, ainsi il a mis en garde contre l’immigration qui a causé la propagation du paludisme et de la leishmaniose.

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