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Établissement d’un Fonds de soutien pour mettre en relief l’histoire et la culture hassanies

C’est devenu une tradition que de célébrer le 16 octobre de chaque année en tant que Journée nationale du cinéma. Une occasion pour s’arrêter sur tout ce qui a été accompli dans le secteur et dévoiler les projets à réaliser dans le futur proche. Cette célébration a coïncidé, cette année, avec la première rencontre avec le nouveau directeur général du Centre cinématographique marocain, Sarim El Hak Fassi-Fihri.

Établissement d’un Fonds de soutien pour mettre en relief l’histoire et la culture hassanies
Le nouveau directeur général du Centre cinématographique marocain, Sarim El Hak Fassi-Fihri (gauche) et le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi.bPhs. Kartouch

«C’est une journée qui nous interpelle pour renouveler notre serment et notre engagement à aller de l’avant pour le développement du secteur cinématographique, son évolution et son rayonnement. Nous aspirons à encourager toute créativité, notamment celle des jeunes de toutes les régions du Royaume. Et là, je fais allusion à la Lettre royale qui a tracé les grandes lignes pour les hommes et les femmes du secteur. En cette circonstance, je loue les efforts de la Commission scientifique qui a fait un travail colossal en établissant une feuille de route pour les gens du secteur, sachant que notre pays est fort de ses créateurs qui sont nombreux. Notre rôle est de les encourager et les accompagner pour l’aboutissement de leurs projets», souligne le ministre de la Communication et porte-parole du Gouvernement, Mustapha El Khalfi, qui n’a pas manqué de faire état des projets en cours de réalisation, notamment la mise en place d’un nouveau cadre législatif pour le CCM qui sera finalisé dans les deux mois qui suivent. «Un programme de soutien de films documentaires sera lancé incessamment pour soutenir la culture et l’histoire hassanies. C’est un projet qui a pris naissance il y a environ trois ans, avec le lancement de plusieurs productions ayant déjà vu le jour, représentant une contribution du corps cinématographique pour mettre en relief cette richesse culturelle et historique».

Cette Journée nationale du cinéma a, ainsi, constitué un moment pour dresser le constat de ce qui a été fait et de ce qui pourra se faire à l’avenir. «C’est une nécessité que de revoir ce qu’on a parcouru et ce qui nous reste encore pour être dans le champ international. C’est simple de voir le présent et le futur. Mais, on oublie beaucoup de vétérans et de militants qui, grâce à eux, notre cinéma continue. Parce que dans les années 70, le cinéaste avait la caméra d’un côté et le combat de l’autre. Malheureusement, il n’y a pas de relève dans ce sens, car on va dans un système individualiste. On profite du fonds d’aide, on fait son film et on oublie le reste qui est, aussi, très important, notamment les problèmes des salles, des spectateurs, de l’enseignement, de la vulgarisation du secteur... C’est certain qu’il y a un progrès gigantesque par rapport à la quantité. Mais, il y a d’autres problématiques qu’il faut régler» témoigne Abderrahmane Tazi, réalisateur et producteur.

Pour sa part, le directeur général du CCM a dévoilé, dans sa première allocution, tout un programme pour la structuration du secteur, notamment son intention de soumettre le CCM à une mise à niveau, afin de consolider ses assises, ainsi que toutes les composantes et filières du secteur, avec l’élaboration d’un tableau de bord à cette fin. «J’estime qu’on va arriver ensemble à une vision enrichie et finalisée avec la collaboration de tous les professionnels du secteur. Nous avons des chiffres éloquents qui nous encouragent à travailler et aller de l’avant. Pour cela, le CCM doit cesser ses activités commerciales pour laisser la place aux industries de l’audiovisuel.» précise Sarim Fassi-Fihri qui a, également, insisté sur tout ce qui a été établi auparavant quant à la numérisation, la réhabilitation et la création de nouvelles salles, en cherchant à avoir une enveloppe budgétaire plus conséquente à cet effet. Le nouveau directeur général a, aussi, évoqué dans son allocution la problématique de la piraterie et du téléchargement illégal à combattre, tout en appelant à éviter tout monopole dans la distribution des films, avec une meilleure promotion du film marocain. «On ne peut réaliser nos projets cinématographiques sans une augmentation de l’enveloppe du Fonds d’aide», insiste-t-il. Un ensemble de projets et visions que les professionnels du secteur seront contents de voir concrétisés. 

Questions à : Sarim El Hak Fassi-Fihri,directeur général du CCM

«Il faut impérativement augmenter le Fonds d’aide à la production»

Quelles sont les priorités de vos lignes directives ?
À partir de la semaine prochaine, nous allons commencer à convoquer les responsables et professionnels pour entamer les discussions et travailler en collaboration. Tout sera décidé ensemble. On doit mettre en place une commission consultative et des commissions thématiques pour se partager les fonctions. L’une des priorités est l’augmentation de l’enveloppe du Fonds d’aide à la production.

Qu’en est-il des commissions du Fonds de soutien et de subvention aux manifestations cinématographiques. Seront-elles maintenues ?
Les textes sont clairs. Quand les commissions termineront leur mandat, elles seront renouvelées.



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