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C’est parti pour la première édition du Salon régional de l’immobilier. Organisée conjointement par l’Association des promoteurs immobiliers et lotisseurs de Kénitra (APILK), la Chambre de commerce, d’industrie et de services de Kénitra (CICSK) et l’Association marocaine de protection et d’orientation du consommateur (AMPOC), cette première mouture a pour thème «Pour une promotion immobilière citoyenne».
Le ministre de l’Habitat et la politique de la ville, Nabil Benabdellah, a saisi cette occasion pour souligner que l’habitat est au cœur du développement social et économique.
«Nous devons tous œuvrer à l’amélioration du cadre de vie des citoyens, au respect de sa dignité et à la préservation de l’environnement», a-t-il indiqué en substance. Tout en reconnaissant les aspects positifs qui ont été réalisés en matière d’habitat au niveau de Kénitra, le ministre n’a pas manqué de rappeler, à cet égard, que la capitale du Gharb et les autres villes de la région ont souffert par le passé d’une expansion urbanistique difficilement maitrisable.
Prenant la parole au nom des consommateurs, Bouazza Kharrati, président de l’Association marocaine de protection et d’orientation du consommateur, a lancé à cette occasion un appel pour la «création d’un organisme public de suivi et de contrôle du produit immobilier afin de garantir la protection des droits financiers, sanitaires et écologiques des acquéreurs».
Il a d’autre part invité l’ensemble des intervenants dans le domaine immobilier à conjuguer leurs efforts en vue d’améliorer la qualité du bâtiment et mettre un terme à certains abus.
À noter que ce salon, organisé sous l'égide du ministère de l’Habitat et de la politique de la ville, est ponctué par une série de conférences et de tables rondes animées par des experts, des professionnels et des acteurs publics et privés. Le but principal de ces rencontres est de partager les expériences entre les différents intervenants dans le domaine du bâtiment.
Lors de son allocution, Zineb El Adaoui, wali de la région du Gharb-Chrarda-Beni Hssen et gouverneur de la province de Kénitra, a salué les organisateurs de ce premier salon pour cette initiative qui constitue, selon elle, l’occasion de faire connaître le produit immobilier au niveau régional, compte tenu du rôle capital qu’il joue dans le processus de développement économique. «La gestion immobilière doit être intégrée aujourd’hui dans une approche de développement durable. (…) Il est extrêmement important d’adopter une vision immobilière rationnelle qui prend en compte le respect des textes législatifs et réglementaires en la matière, les équilibres écologiques et l’identité architecturale historique et ancestrale», a-t-elle souligné.
L’organisation du salon régional de l’immobilier se tient à un moment crucial de l’histoire de la ville de Kénitra.
La capitale du Gharb est, en effet, entrée dans une ère nouvelle marquée par une stratégie volontariste d’incitation à l’investissement et à la création d’entreprises. Le moment est venu pour réconcilier la ville avec son passé florissant. Faut-il rappeler que Kénitra est l'une des villes du Maroc qui a le plus souffert, ces deux dernières décennies, d'une urbanisation non maîtrisée frôlant l'anarchie.
La ville a failli perdre son âme et son cachet architectural à cause de l’appétit vorace des spéculateurs immobiliers. Une prise de conscience commence à prendre forme pour redorer le blason de Kénitra. On ne peut que s’en réjouir.
