Connexion
Le système éducatif national est un thème qui ne cesse de nourrir les discussions au sein de la société marocaine. Depuis plus d’une dizaine d’années, toutes les idées et opinions se focalisent sur la nécessité de sortir du cycle des réformes qui n’a que trop duré et de doter le pays d’un système éducatif moderne et performant. C’est dans cette optique que le CSEFIS a organisé, récemment au siège de la wilaya du Gharb-Chrarda-Beni Hssen, un débat régional pour la réhabilitation du système d’éducation, de formation et de recherche scientifique.
Comme on pouvait s’y attendre, le débat était houleux compte tenu de l’importance du sujet qui concerne l’ensemble de la société marocaine. Tout a été passé au peigne fin : les programmes scolaires, les langues d’enseignement, les infrastructures, les ressources humaines… L’ensemble des intervenants s’accordait à dire qu’il est temps pour l’élaboration d’une stratégie nationale éducative qui prend en compte les acquis réalisés tout en s’immunisant contre les erreurs du passé.
On a pu constater lors de ce débat régional l’émergence de deux courants d’idées : une tendance qui se cantonne dans une vision figée de l’identité marocaine et un courant de pensée qui revendique l’enrichissement identitaire par l’ouverture sur d’autres expériences culturelles et linguistiques.
Lors de la séance d’ouverture du débat régional, Tijania Fertat, membre du CSEFIS, a tenu à rappeler que le conseil est une instance consultative indépendante de bonne gouvernance, de développement durable et de démocratie participative. L’une de ses missions principales, a-t-elle souligné, est d’approfondir la réflexion sur les questions relatives à l’éducation, la formation et la recherche scientifique.
Mettant l’accent sur le caractère important de l’approche participative prônée par le CSEFIS et qui vise à améliorer la qualité du système éducatif, l'intervenante a précisé que l’organisation de ces rencontres à travers les différentes régions du Royaume représentait une étape décisive du plan d'action périodique du conseil qui sera sanctionné par l'élaboration d’un rapport stratégique. Elle a ajouté que le dialogue régional constituait l’occasion idoine pour retenir les recommandations des acteurs et des compétences locales. Le but est de s’inspirer de la valeur ajoutée de l'expertise et de la connaissance pratique des acteurs locaux en vue de les intégrer dans une vision globale.
Il est à rappeler que cette rencontre a permis aux participants d’être informés sur les multiples missions du CSEFIS destinées à éclairer les décideurs, les acteurs concernés et l’opinion publique sur les différents aspects du système d’éducation, de formation et de la recherche scientifique à travers des études quantitatives et qualitatives méthodologiques. L’accent a aussi été mis sur la nécessité de l’élaboration d’une feuille de route pour la réhabilitation du système d’éducation nationale en s’appuyant sur la participation et l’adhésion de toutes les parties concernées.
Les spécificités de la région du Gharb-Chrarda-Beni Hssen ont été l’un des sujets largement débattus par les participants. Certains intervenants n’ont pas manqué de rappeler que toute réforme doit prendre en considération les caractéristiques socioéconomiques et culturelles de cette région à dominante agricole et rurale. Ils ont évoqué à cet effet les difficultés auxquelles se heurtent les enseignants et les élèves et qui entravent la mission éducative.
