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L’instabilité sécuritaire qui prévaut en Somalie se répercute contre le Kenya où des attaques sanglantes s'enchainent ces derniers jours. Samedi dernier, l’attaque d’un bus a fait 28 morts au Kenya, à quelques kilomètres de Mandera, près de la frontière avec la Somalie et l’Éthiopie. Les passagers ont été assassinés d’une balle dans la tête. Les exécutions ont été revendiquées par le mouvement islamiste shebab. En représailles, les forces armées kényanes ont mené deux opérations contre les auteurs de l'exécution des 28 civils, qui tentaient de se réfugier en Somalie, a déclaré le vice-Président dans un communiqué rendu public, relevant que cette riposte a fait plus de 100 morts parmi les assaillants.
Décompte macabre
Les forces de sécurité ont également détruit quatre véhicules et «le camp» d'où l'attaque a été «planifiée», a ajouté le communiqué relayé par la MAP. Vingt-huit passagers ont été exécutés, tôt samedi, dans une embuscade tendue par des hommes armés contre un bus près de la ville de Mandera, située à la frontière avec la Somalie, rappelle-t-on. Le groupe somalien Shebab a revendiqué cette attaque, affirmant avoir agi en représailles aux récentes descentes de la police kényane dans des mosquées à Mombasa, deuxième grande ville du Kenya.
Cette nouvelle attaque, qui a suscité la condamnation ferme de la communauté internationale, est intervenue alors que la police kényane menait une série de descentes dans des mosquées dans la ville de Mombasa, où les forces de l'ordre soupçonnaient la présence d'armes et de sympathisants du groupe extrémiste somalien shebabs.
Ces opérations se sont soldées par la mort d'un jeune homme et l'arrestation de plus de 250 autres, outre la saisie grenades, du matériel destiné à la fabrication de bombes et des ordinateurs qui contenaient des manuels de formation au terrorisme, ainsi que la fermeture des deux mosquées Musa et Sakina.
Le Kenya a été secoué ces deux dernières années par plusieurs attaques terroristes meurtrières commises surtout dans les villes de Mombasa et Nairobi par des sympathisants du groupe extrémiste somalien Al-Chabab qui reproche au pays son intervention militaire en Somalie vers la mi-octobre 2011 et son soutien au gouvernement somalien.
Le 24 mars de cette année, des assaillants ouvrent le feu dans une église évangélique dans la banlieue de Mombasa et font 6 tués. Quelques jours plus tard, au moins six morts dans trois explosions. Le 3 mai, 4 personnes ont été tuées par une grenade lancée dans un bus à Mombasa. En juin, deux raids font une soixantaine de morts. Le 24 juin, au moins onze morts dans une nouvelle attaque contre un village de la région de Lamu. Le 6 juillet, 20 morts dans deux nouvelles attaques. Le 19 juillet, sept morts dans l'attaque d'un bus dans la même zone.
