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L’opposition veut aborder la rentrée parlementaire en rangs serrés

Le bras de fer entre le gouvernement et l’opposition s’annonce dur. L’opposition compte passer à la vitesse supérieure en unifiant ses rangs. Le Parti de l’Istiqlal et celui de l’Union socialiste des forces populaires entendent franchir un nouveau palier dans leur action commune. Les mécanismes de leur coordination passeront du niveau central aux niveaux régional et provincial.

L’opposition veut aborder la rentrée parlementaire en rangs serrés
Les députés de l'opposition comptent mettre le gouvernement devant ses responsabilités.

L’opposition fourbit ses armes pour cette rentrée politique. À quelques mois des élections communales, le bras de fer entre la coalition gouvernementale et l’opposition parlementaire s’annonce corsé. C’est du moins ce qui ressort des propos de certains leaders politiques qui n’hésitent pas à épingler le retard pris par l’exécutif dans la mise en œuvre de plusieurs chantiers et réformes.

En tout cas, l’Union socialiste des forces populaires et le Parti de l’Istiqlal entendent passer à la vitesse supérieure. Les deux formations politiques veulent améliorer les mécanismes de leur coordination en passant du niveau central à celui régional et provincial. Une rencontre élargie entre le parti de la rose et celui de la balance se tiendra samedi prochain en présence de plus de 350 militants (parlementaires, secrétaires régionaux et provinciaux, inspecteurs régionaux) afin non seulement de rapprocher les points de vue, mais aussi de préparer l’offensive contre la coalition gouvernementale. Le débat entre les héritiers de Allal El Fassi et les ittihadis portera sur les sujets d’actualité dont les lois électorales.

Le gouvernement est appelé à accélérer la cadence au cours de la session parlementaire automnale pour rattraper le temps perdu ; et l’opposition compte bien jouer son rôle en la matière. Sauf qu’il est difficile de miser sur la quantité en termes de production législative lors de la session d’octobre, qui est d'habitude dominée par l’examen et l’adoption du projet de loi de Finances. Ce texte fera sans aucun doute l’objet d’âpres discussions au sein de l’institution législative notamment en ce qui concerne les volets d’ordre social et celles ayant trait à la fiscalité.
Chez les conseillers, le même scénario de l’année dernière ayant trait au projet de budget risque de se répéter, vu que le gouvernement ne dispose pas de la majorité numérique dans la seconde Chambre. Les conseillers, rappelons-le, avaient fait tomber le projet de budget 2014. Bien que juridiquement, le gouvernement ait réussi à tirer son épingle de jeu en faisant adopter le projet en deuxième lecture par les représentants, le coup a été dur, sur le plan politique, pour la coalition gouvernementale.

Cette année encore, l’opposition retrousse ses manches pour pouvoir introduire dans le budget les dispositions qui ont été rejetées l’année dernière par le gouvernement, notamment en matière fiscale. Les groupes parlementaires de l’Istiqlal, du PAM, de l’USFP et de l’UC espèrent que le gouvernement portera, cette année, un plus grand intérêt au volet social. Ils reprochent encore une fois au gouvernement son approche reposant uniquement sur la garantie des équilibres macro-économiques.

Outre les reproches ayant trait au projet de budget, beaucoup de critiques sont adressées à l’exécutif, à commencer par «le manque de concertation avec l’opposition». Le Chef du gouvernement est appelé à s’ouvrir à tous les partis politiques autour des grands dossiers. C’est ce que tient à souligner le secrétaire général du Parti de l’Union constitutionnelle Mohamed Abiad : «la concertation balise le terrain tant pour l’opposition que pour la majorité. Or le Chef du gouvernement ne recourt pas à ce mécanisme. Les partis politiques ont tenu une seule séance de travail avec le Chef de l’exécutif sur les lois électorales.» La rentrée s’annonce, ainsi, sous haute tension. Le gouvernement devra mobiliser ses troupes afin de pouvoir affronter la pression de l’opposition.

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