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Le Conseil national de la presse verra bientôt le jour

Attendu depuis plusieurs années, le Conseil national de la presse sera prochainement mis sur pied. Cette instance censée réguler les rapports entre professionnels d’une part et entre professionnels et citoyens d’autre part aura pour principales missions l’arbitrage, la médiation et la veille déontologique.

Le Conseil national de la presse verra bientôt le jour
Le futur Conseil de la presse aura pour lourde tâche de réglementer un secteur extrêmement sensible.

Les choses commencent enfin à s’éclaircir. Les premières indiscrétions relatives au futur Conseil national de la presse filtrent à petites doses. Certes, tous les détails ne seront pas connus tant que le nouveau Code de la presse et de l’édition, toujours en discussion, n’est pas finalisé, mais on sait d’ores et déjà que le projet est sur le point d’aboutir. Les deux principaux protagonistes, à savoir, la FMEJ (Fédération marocaine des éditeurs de journaux) et le SNPM (Syndicat national de la presse marocaine) partagent la même conception du futur Conseil, de ses attributions et de ses mécanismes de fonctionnement. Selon nos sources, le préprojet relatif à cette structure appelée à gérer les conflits déontologiques entre les journalistes de la presse écrite et les citoyens comporte une soixantaine d’articles rédigés par la FMEJ et le SNPM «dans un esprit de concertation». S’agissant des prérogatives de cette future instance, la Fédération met l’accent sur la nécessité de lui conférer des missions de médiation et d’arbitrage ainsi la protection de la liberté de presse.

Pour le secrétaire général du SNPM, Younès Moujahid, le Conseil national de la presse devrait veiller au respect de la déontologie journalistique et non pas au respect de la loi. Les sanctions décidées par le Conseil seront donc des sanctions professionnelles (avertissement, suspension, non-octroi de la carte de presse…). «Les entreprises de presse peuvent aussi être sanctionnées par le Conseil en cas de non-respect de la déontologie», explique M.Moujahid, mais sans donner plus de détails sur les modalités de cette sanction.

Pour ce qui est de la composition, tout porte à croire que l’on s’achemine vers un Conseil composé de 15 membres, dont le premier tiers relèverait du syndicat, le second de la Fédération des éditeurs et le dernier serait constitué de personnalités publiques connues à la fois pour leurs compétences (droits, médias, sciences humaines...) et leur probité. Une question reste posée toutefois : comment ces membres vont-ils être nommés ? Concernant ce point, la Fédération et le Syndicat des journalistes semblent être sur la même longueur d’onde. Ils préfèrent tous les deux l’élection à la désignation. Mais là encore, ainsi que l’explique Noureddine Miftah, président de la FMEJ, les détails et les modalités de cette élection doivent être affinés. «Il faut se mettre d'accord pour savoir s'il va s'agir d'élections générales ou s’il va être question plutôt d'élections au sein des instances les plus représentatives. Dans le cadre d’élections des instances les plus représentatives, le syndicat national de la presse marocaine (SNPM) devra organiser des élections pour ses membres ayant la carte de presse et souhaitant accéder au Conseil. Pour ce qui est des éditeurs, ils vont le faire auprès des membres disposant du numéro de la commission paritaire de la presse écrite», explique-t-il.

Visiblement donc, la configuration globale du futur Conseil de la presse fait l’unanimité de tous les acteurs concernés. Reste à savoir quand le nouveau Code de la presse et de l’édition sera finalisé et adopté pour pouvoir mettre en œuvre ce chantier. À ce niveau, le ministère de la Communication préfère prendre tout le temps qu’il lui faut et même plus. N’a-t-il pas promis l’adoption de ce Code pour fin 2013 ? 

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