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Appel à la désobéissance civile à Tripoli

Des combats à l'arme lourde se déroulaient mardi à l'ouest de Tripoli, les forces progouvernementales cherchant à reprendre aux milices la capitale libyenne où le gouvernement a appelé à la «désobéissance civile».

Appel à la désobéissance civile à Tripoli
Plus de 100 personnes ont été tuées et 300 autres blessées dans les combats depuis le 11 octobre.

Selon un correspondant de l'AFP, des armes lourdes et des roquettes sont utilisées dans ces combats autour de la ville de Kekla, située à quelque 120 km au sud-ouest de la capitale libyenne vers laquelle les forces progouvernementales tentent d'avancer. Le 11 octobre, les milices progouvernementales de Zentan (170 km au sud-ouest de Tripoli) ont lancé leur offensive contre les milices rivales de Fajr Libya qui se sont emparées de la capitale libyenne fin août avant d'étendre leur emprise à l'ouest de Tripoli. La ville de Kekla soutient les milices de Fajr Libya. Selon le maire de Kekla, Noureddine Meftah, cité par l’agence française de presse, plus de 100 personnes ont été tuées et 300 autres blessées dans les combats depuis le 11 octobre. Mais il n'était pas possible de vérifier ce bilan de source indépendante. Coalition hétéroclite de milices notamment islamistes et de la ville de Misrata (200 km à l'est de Tripoli), Fajr Libya avait chassé les Zentanis de Tripoli en août, à l'issue de plusieurs semaines de combats meurtriers. Fajr Libya a élargi ses opérations par la suite à l'ouest de la capitale, où des combats quasi quotidiens l'oppose aux forces des Zentanis et leurs alliés, malgré l'appel de l'ONU à un cessez-le-feu. Dans une interview samedi à l'AFP, le chef du gouvernement Abdallah Al-Theni, reconnu par la communauté internationale, a affirmé que les forces des Zentanis ont été placées sous le commandement de l'armée et rejoints par d'autres unités loyales «pour libérer Tripoli». Il a qualifié Fajr Libya de «milices islamistes hors la loi». Mardi dernier, le cabinet Theni a appelé, dans un communiqué, les habitants de la capitale à «la désobéissance civile, en attendant l'arrivée de l'armée».

Recours sur la constitutionnalité du Parlement

Il a confirmé dans un communiqué «avoir donné l'ordre aux forces de l'armée d'avancer vers Tripoli pour la libérer des groupes armés». Face aux violences, le cabinet Theni et le Parlement ont dû fuir dans l'est du pays. Depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi après une révolte de huit mois, les autorités de transition ont échoué à former une armée et à asseoir leur autorité sur un nombre de milices notamment islamistes qui font la loi dans le pays plongé dans le chaos. La Cour suprême libyenne a tenu en début de semaine une nouvelle audience pour examiner un recours sur la constitutionnalité du Parlement élu, contesté par des députés et des milices qui ont remis sur pied la précédente législature plongeant le pays dans le flou institutionnel. Ce recours a été déposé par Abderraouf Al-Manai, un député pro-islamiste qui boycotte comme d'autres élus le Parlement, issu des élections du 25 juin. Après des plaidoiries, la Cour a décidé d'ajourner l'examen de l'affaire au 5 novembre à la demande de la défense du Parlement, selon des images de la télévision privée «Al-Nabaa». M. Manai justifie sa démarche par le fait que le Parlement n'a pas respecté la Constitution provisoire qui stipule qu'il doit siéger à Benghazi (1.000 km à l'est de Tripoli). L'ONU a réussi à réunir à deux reprises depuis fin septembre des députés rivaux en vue de restaurer la légitimité du nouveau Parlement. Le chef de mission de l'ONU en Libye, Bernardino Leon, a estimé récemment que la crise en Libye était politique et non judiciaire. «Une décision de la justice ne résoudra pas la crise», selon lui. 

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