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La fermeture des frontières entre le Maroc et l’Algérie pénalise l’essor économique de la région

Les frontières entre le Maroc et l’Algérie restent désespérément fermées depuis 20 ans. Il s’agit de l’une des principales manifestations de l’hostilité algérienne envers le Royaume. Alors que tous les pays du monde ne jurent que par l’ouverture des frontières et la constitution de blocs régionaux, l’Algérie persiste à torpiller toute initiative visant à rapprocher les peuples des deux pays et à favoriser l’intégration maghrébine. Un dernier rapport d’OXFAM (Oxford Committee for Famine Relief) France, intitulé «Vingtième anniversaire de la fermeture de la frontière entre l'Algérie et le Maroc : des coûts significatifs pour le Maghreb», indique que le commerce entre les pays de l’Union du Maghreb arabe ne représente que 3,3% du total des exportations de la zone.

La fermeture des frontières entre le Maroc et l’Algérie pénalise l’essor économique de la région

La fermeture des frontières entre le Maroc et l'Algérie symbolise la non-intégration du Maghreb et freine considérablement le développement humain et économique de la région, souligne OXFAM France dans un rapport, intitulé «Vingtième anniversaire de la fermeture de la frontière entre l'Algérie et le Maroc : des coûts significatifs pour le Maghreb». La non-intégration du Maghreb a un coût considérable estimé entre 2 et 3% de PIB aux économies de la région, souligne le document, notant qu'une intégration effective de la région bénéficierait à l'ensemble des populations du Maghreb.

Les auteurs du rapport d’OXFAM estiment que le Maghreb recèle un immense potentiel en matière d'intégration politique, de coopération économique et de développement humain. Après avoir relevé la faiblesse des échanges intermaghrébins, ils soulignent que le fort potentiel de développement de ces échanges est sous-exploité. Le document indique, à titre d’exemple, qu’en 2012 les exportations à l’intérieur de la zone UE (62%), de l’ALENA (49%) de l’ANASE (26%) et du MERCOSUR (15%) représentaient une part importante du total des exportations de marchandises de ces régions, alors que les exportations entre les pays de l’Union du Maghreb arabe (UMA qui regroupe le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, la Libye et la Mauritanie) ne représentaient que 3,3% du total des exportations de la zone.

«La fermeture des frontières entre le Maroc et l’Algérie est l’un des principaux facteurs empêchant la construction du Maghreb sur le plan politique, mais cette situation bloque aussi toute intégration économique et financière entre les pays de la région.
Le développement du commerce entre ces pays ainsi que l’amélioration de leur force productive sont pris en otage par cette situation de blocage, sans oublier la croissance qui perd des points», explique Redouane Zahrou, professeur des sciences économiques à l’Université Hassan II, Casablanca. Et d’ajouter : «Le non Maghreb engendre des blocages au niveau de la mobilité des personnes et des capitaux, ce qui nous met devant une mondialisation inachevée et nous empêche de profiter de tous les avantages qu’on peut en tirer.
Ce qui a un impact direct sur la compétitivité de ces pays. Je cite l’exemple du coût du transport, et de la logistique en général, qui peut être amélioré». L’absence d’un bloc économique maghrébin, fort et intégré pénalise donc les pays de l’UMA dans leurs relations avec le reste du monde. Seuls 5,2% des exportations de l’UMA avaient en 2012 pour destination un pays du continent africain, ajoute le document.

Un état de fait corroboré par les chiffres de l’ONU. Selon un rapport de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (UNECA) de 2013 analysant ces mêmes niveaux d’exportations, l’UMA ne réalise que 56% de son potentiel de commerce interne.
L’utilisation de ce potentiel, dont le coût était encore estimé en 2014 entre 2% et 3% de PIB supplémentaires par an pour chaque pays, pourrait avoir des répercussions positives significatives sur le développement de la région.

Le document ajoute qu'une union maghrébine effective aurait fait gagner aux cinq pays une valeur ajoutée annuelle de l'ordre de 10 milliards de dollars.
Il faut rappeler que les responsables marocains, au plus haut niveau de l'État, ont toujours appelé à l'ouverture des frontières entre le Maroc et l'Algérie, restées fermées depuis 1994. Sauf que tous les appels marocains sincères et les initiatives sérieuses se brisent sur le mur de l'entêtement du pouvoir algérien, qui se plait à nager à contre-courant du bon sens et de l'histoire. 

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