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Une décision courageuse et historique

La Suède est devenue ainsi le premier pays membre de l'Union européenne à reconnaître l'État de Palestine. Selon l'Autorité palestinienne, quelque 135 pays dans le monde ont reconnu la Palestine, dont, outre le Royaume scandinave, sept membres de l'Union européenne : la République tchèque, la Hongrie, la Pologne, la Bulgarie, la Roumanie, Malte et Chypre, qui l'ont reconnue avant leur rentrée dans l'UE.

Une décision courageuse et historique
Huit pays de l'Union européenne reconnaissent désormais l'État palestinien. Ph. AFP

Le Président palestinien Mahmoud Abbas a qualifié de «courageuse et historique» la reconnaissance, jeudi, de l'État de Palestine par la Suède, tout en appelant les autres pays à faire de même. «Le Président Abbas salue la courageuse et historique décision de la Suède», a affirmé son porte-parole Nabil Abou Roudeina. «M. Abbas demande à tous les États dans le monde qui hésitent encore à reconnaitre notre droit à un État palestinien indépendant sur les frontières de 1967 et ayant Al Qods occupée comme capitale à suivre l'exemple de la Suède», a-t-il ajouté. L'annonce de cette reconnaissance début octobre avait été accueillie avec scepticisme par Israël et les États-Unis qui la qualifient respectivement de «malheureuse» et «prématurée».

Comptant une importante communauté palestinienne, la Suède a pris cette initiative à un moment où les efforts déployés pour résoudre le conflit israélo-palestinien semblent dans une impasse.
La Suède est devenue ainsi le premier pays membre de l'Union européenne à reconnaître l'État de Palestine. Selon l'Autorité palestinienne, quelque 135 pays
dans le monde ont reconnu la Palestine, dont, outre le royaume scandinave, sept membres de l'Union européenne : la République tchèque, la Hongrie, la Pologne, la Bulgarie, la Roumanie, Malte et Chypre, l'ont reconnue avant leur rentrée dans l'UE.

«Le gouvernement considère que les critères de droit international pour une reconnaissance de l'État de Palestine sont remplis : il y a un territoire, une population et un gouvernement», a dit la chef de la diplomatie suédoise Margot Wallström lors d'une conférence de presse. «J'ai peur que (cette décision) vienne plutôt trop tard que trop tôt», dit-elle. La Suède, qui compte une importante communauté palestinienne, a pris cette initiative à un moment où les efforts déployés depuis des décennies pour tenter de résoudre le conflit israélo-palestinien semblent dans une impasse complète, alors que les capitales occidentales se demandent comment en sortir et que la frustration des dirigeants palestiniens est proche de son comble.

Les autres pays d'Europe

Dans le courant du mois d'octobre, le projet de reconnaissance de l'État palestinien a été symboliquement débattu par la Grande-Bretagne et envisagé «le moment venu» par la France. «Nous voulons montrer la voie», explique la chef de la diplomatie suédoise. «C'est vraiment difficile de dire combien de pays vont effectivement sauter le pas et suivre la Suède», estime Michaël Schulz, chercheur à l'Université de Göteborg et spécialiste des conflits.

Selon un décompte de l'AFP, au moins 113 pays ont reconnu l'État de Palestine. L'initiative suédoise «a un effet diplomatique qui peut éventuellement faire boule de neige», considère, pour sa part, le professeur de droit international Ove Bring, interrogé par l'agence suédoise TT. «Politiquement, c'est un succès psychologique pour la Palestine et ceux qui soutiennent une solution à deux États», conclut-il. «Nous ne prenons pas parti. Nous nous mettons du côté du processus de paix», soutient Mme Wallström. «J'espère que cela va être reçu par Israël de manière équilibrée et constructive». La Suède a, par ailleurs, décidé d'augmenter le montant de son aide bilatérale à la Palestine de 500 millions de couronnes (53,9 millions d'euros). Ce programme d'aide sur cinq ans s'élève désormais à 1,5 milliard de couronnes.

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