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«Une grande aide pour les Kurdes»

L'armée américaine a largué pour la première fois des armes, des munitions et du matériel médical aux Kurdes de Syrie, assiégés dans la ville de Kobané, près de la frontière turque, a annoncé le centre de commandement américain pour le Moyen-Orient et l'Asie centrale (Centcom). L'armée américaine a déclaré que les frappes avaient ralenti l'avancée des jihadistes entre samedi et dimanche matin. Trente et un militants de l'EI sont morts.

«Une grande aide pour les Kurdes»
Pour Washington, les parachutages sont le meilleur moyen pour approvisionner les combattants kurdes à Kobané. Photo llustration

Redur Xelil, le porte-parole des Unités de protection du peuple kurde (YPG), a confirmé à l'AFP que trois avions-cargos C-130 ont effectué plusieurs largages de matériel militaire fournis par les autorités kurdes d'Irak pour permettre aux assiégés de la ville de Kobané de résister à l'offensive du groupe État islamique (EI). «Ces armes aideront grandement et auront “un effet positif” sur les opérations militaires contre l'EI», a indiqué le porte-parole kurde. Selon l’AFP, les avions n'ont rencontré aucune résistance. Ils n'ont pas été accompagnés par des avions de chasse et ont quitté la zone en toute sécurité, a déclaré un haut responsable de l'administration Obama. Il n'a pas exclu de nouvelles opérations de largages si nécessaire, peut-être dans un proche avenir.

Interrogé sur la question de savoir si le gouvernement turc avait été informé au préalable de cette opération, un responsable de l'administration à Washington a répondu à l’AFP que le président Barack Obama avait parlé au Président turc samedi pour l'informer de l'intention des Américains de lancer cette opération et souligner «l'importance qu'elle a pour eux». Pour Washington, les parachutages sont le meilleur moyen de faire parvenir des approvisionnements et «l'occasion de frapper un grand coup contre l'EI. Lorsque nous voyons des occasions pour viser l'EI nous les saisissons», a souligné ce responsable.
Les États-Unis et leurs alliés occidentaux pressent la Turquie de participer plus directement à la lutte contre l'EI à Kobané, mais Ankara est réticent à l'idée d'armer les Kurdes et d'intervenir militairement contre les jihadistes. Ces dernières semaines, les Kurdes avaient multiplié les appels aux pays de la coalition à renforcer les moyens des combattants des YPG, moins nombreux et moins bien armés que ceux de l'EI qui veulent conquérir la troisième ville kurde de Syrie.

Coup de frein à l'avancée des jihadistes

À la lumière des derniers développements, «l'équilibre des forces peut basculer à tout moment», a estimé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Pour faire face à cette résistance renforcée, les jihadistes avaient dépêché samedi dernier de nouveaux renforts dans cette ville, dont la prise leur offrirait une victoire stratégique et symbolique. Dans la nuit de dimanche à lundi, ils ont tenté d'avancer vers le centre-ville, mais les combattants kurdes ont repoussé l'assaut. L'armée américaine a déclaré que les frappes avaient ralenti l'avancée des jihadistes entre samedi et dimanche matin. Trente et un militants de l'EI sont morts dans la bataille, selon l'OSDH.

Regrettant que les frappes aériennes ne ciblent que les jihadistes, la Coalition nationale syrienne, principale force d'opposition en exil, a réitéré ses demandes d'intervention étrangère contre le régime de Bachar al-Assad, qu'elle accuse de «pratiquer le terrorisme d'État contre le peuple syrien». Hier lundi, la Turquie a pris des mesures pour aider les combattants kurdes d'Irak à rejoindre, via son territoire, la ville syrienne kurde de Kobané assiégée par les jihadistes, a annoncé lundi le ministre turc des Affaires étrangères, Mevul Cavusoglu. «Nous aidons les forces des pechmergas kurdes à franchir la frontière pour aller à Kobané. Nos discussions à ce sujet continuent», a déclaré M. Cavusoglu lors d'une conférence de presse avec son homologue tunisien, Mongi Hamdi, sans donner d'autres précisions. 

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