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Selon un décret rendu public à l'occasion de la formation du nouvel exécutif et dont lecture a été donnée par le secrétaire général de la présidence de la République, Maxime Jean Simon Ndiaye, cette nouvelle équipe gouvernementale, conduite par le Premier ministre Mohamed Boun Abdallah Dionne, fraîchement désigné par le Président de la République, Macky Sall, sera appuyée par cinq secrétaires d'État ayant pour mission l'accélération de la réforme de l'administration centrale.
Mankeur Ndiaye a été reconduit dans son poste de ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l'extérieur. Il en est de même pour Abdoulaye Daouda Diallo, ministre de l'Intérieur et de la sécurité publique, Sidiki Kaba, Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Augustine Tine, ministre des Forces armées, Awa Marie Coll Seck, ministre de la Santé et de l'action sociale et d'Amadou Ba, ministre de l'Économie et des finances.
Mariama Sarr fait son retour au gouvernement comme ministre de la Femme, de la Famille et de l'enfance, tandis que Mansour Faye a été désigné ministre de l'Hydraulique et de l'assainissement, Mame Mbaye Niang comme ministre de la Jeunesse, de l'emploi et de la construction citoyenne, et Viviane Bampassy à la Fonction publique, la rationalisation des effectifs et le renouveau du service public. M. Dionne, le Premier ministre, âgé de 54 ans, a occupé plusieurs postes, dont celui d'expert à la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) au Maghreb, de cadre à la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO), et celui de fonctionnaire international à l'Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI).
Changement en profondeur
Le limogeage vendredi du premier ministre sénégalais, Mme Aminata Touré, par le Président Macky Sall, à moins d'une semaine après sa défaite dans les élections municipales et départementales du 29 juin dernier, augure d'un changement en profondeur de la carte politique sénégalaise. Plusieurs observateurs au fait de la chose politique sénégalaise n'écartent pas la thèse que ce limogeage soit lié aux piètres résultats obtenus par le parti du Président Macky Sall, l'Alliance pour la République (APR), bien que d'autres tentent de voir des considérations d'ordre politique, en particulier les préparatifs de la présidentielle de 2017.
Si ce scrutin s'est déroulé sans aucun incident majeur, la campagne électorale qui l'a devancé a pu servir de «baromètre» aux observateurs politiques pour prédire que ces joutes électorales seront celles de toutes les surprises, notamment avec la pléthore des listes en lice (plus de 2.707 listes) qui ont dépassé toutes les prévisions. Il s'agit donc, selon plusieurs analystes, d'une véritable reconfiguration de la carte politique sénégalaise qui se profile, car si les résultats obtenus par l'APR lors des dernières élections municipales et départementales n'étaient pas à la hauteur des espérances, la coalition présidentielle Benno Bokk Yaakaar (BBY) a réalisé de grandes avancées.
