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Royal Air Maroc reprend de l'altitude

Les clignotants sont au vert pour Royal Air Maroc dont le PDG, Driss Benhima, a été interpellé lundi dernier par les députés de la Commission des infrastructures, de l'énergie des mines et de l'environnement à la Chambre des représentants sur la situation financière de la compagnie.

Royal Air Maroc reprend de l'altitude
Depuis mars 2013 à aujourd'hui, 17 nouvelles lignes ont été ouvertes, portant ainsi le nombre de destinations desservies par RAM à l’international à 84. Ph. Kartouch

Royal Air Maroc (RAM) a parfaitement réussi son plan de restructuration lancé en septembre 2011. Le constat a été dressé, lundi 20 octobre par le PDG de la compagnie Driss Benhima devant les députés de la commission des infrastructures, de l’énergie et des mines de la Chambre des représentants. En témoignent, selon lui, plusieurs indicateurs à commencer par l’opération de départ négocié, qui a enregistré de résultats «positifs», dépassant même les objectifs fixés par le contrat programme signé avec l’État. Cette opération a permis à la compagnie une réduction draconienne de ses effectifs. Ces derniers sont passés de 5.605 à fin juin 2011 à 2.907 à fin août dernier. S’agissant de la masse salariale du personnel au sol, elle a également connu une baisse significative (34%), en comparaison à 2011.

La réduction des effectifs s’est répercutée sur les ratios de productivité du personnel qui «se sont largement améliorés». Ainsi, RAM a enregistré un ratio de 62 employés par avion à fin août 2014 contre 100 employés par avion en 2011, bien que la compagnie ait réduit sa flotte de 8 avions, toujours par rapport à 2011.
Quant au ratio «nombre de passagers par employé», il s’est établi à 2.148 en 2013 contre 1.246 en 2011. Pour cette année, le transporteur national table sur un ratio de 2.159 passagers par employé.

La réduction des effectifs a également permis d’augmenter le «nombre d'heures de vols par employé». Celui-ci a été porté à 63 heures en 2013 au lieu de 36 en 2011, soit une augmentation de près de 111% depuis 2008. Pour 2014, ce ratio sera davantage amélioré.

Compte tenu de l’ensemble de ces indicateurs, «le niveau de productivité qu’a atteint RAM est meilleur que celui des grandes compagnies régulières et est proche du niveau des compagnies low-cost qui n’ont pas de force de vente propre», soutient Driss Benhima.

Le bilan positif de RAM se manifeste aussi, selon son patron, à travers la restructuration du réseau, dictée par la logique commerciale et économique du plan de restructuration qui, rappelons-le, a prôné la suppression de lignes «structurellement non rentables et présentant une marge sur coût direct négative». RAM a ainsi supprimé 17 lignes financièrement déficitaires.

En revanche, la compagnie a prôné, selon M. Benhima, une «politique courageuse» en renforçant l’offre au niveau du hub de Casablanca (Aréoport Mohammed V), devenu un véritable trait d’union entre l’Europe et l’Afrique. Depuis mars 2013 à aujourd'hui, 17 nouvelles lignes ont été ouvertes, portant ainsi le nombre de destinations desservies par RAM à l’international à 84.

S’agissant de l’optimisation de la flotte, 10 avions (propriétés RAM) ont été retirés pour des raisons d’homogénéisation. De ce fait, l’âge moyen de la flotte s’est nettement amélioré, passant de 8,9 ans en 2011 à 6,8 ans en 2012 puis à 7,2 l'année suivante. Ces efforts d’optimisation ont permis l’amélioration de la disponibilité technique des avions et la réduction des coûts de maintenance. Ainsi, l’utilisation journalière des avions s’est située en moyenne autour de 10,6 heures de vol en 2013, affichant une amélioration de 7% par rapport à 2011. Avec cette moyenne, la RAM se rapproche des grandes compagnies concurrentes, estime son PDG.

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