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Le gouvernement défend les accords de libre-échange

Le secrétaire général du ministère délégué chargé du Commerce extérieur auprès du ministère de l'Industrie, du commerce, de l'investissement et de l'économie numérique, Mohammed Benayad, a été l’invité, mardi, de la Chambre française de commerce et de l’industrie du Maroc (CFCIM). Chargé de la présentation des grandes lignes du Plan de développement des échanges extérieurs 2014-2016, le responsable a livré un diagnostic de l’état de la balance commerciale du Maroc.

Le gouvernement défend les accords de libre-échange
le Royaume compte à peine quelque 5.000 entreprises exportatrices, contre 26.000 importatrices.

Les invités et les adhérents de la Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc (CFCIM) avaient rendez-vous, mardi, avec la présentation des grands axes du Plan de développement des échanges commerciaux (PDEC) pour la période allant de 2014 à 2016. Remplaçant le ministre délégué auprès du ministre de l'Industrie, du commerce, de l'investissement et de l'économie numérique, chargé du Commerce extérieur, Mohamed Abbou, le secrétaire général, Mohammed Benayad, a mis en avant les différentes difficultés que connait la balance commerciale marocaine ainsi que les potentiels dont dispose le Maroc pour résorber son déficit. Quoique plombée par l’importation des énergies et des équipements à même d’assurer la réalisation des grands chantiers lancés par le Maroc, la balance des échanges avec certains pays penche parfois en faveur du Maroc. Citant l’exemple du Brésil et de pays africains comme le Sénégal, M. Benayad affirme que les échanges avec les pays du Sud connaissent souvent un excédent en faveur du Royaume, grâce aux exportations des phosphates notamment. S’élevant contre l’idée selon laquelle les Accords de libre-échange sont la principale cause du déficit de la balance commerciale, le SG du ministère du Commerce extérieur a souligné que le Maroc enregistrait son plus grand déficit avec la Chine, pays avec qui le Royaume n’a pas signé d’ALE. Pour mieux illustrer ses propos, le responsable a précisé que les produits exportés par le Maroc manquent de diversification. Ne dépassant pas les 86 produits, le Maroc reste largement en dessous de la moyenne mondiale. La nature et le nombre des entreprises opérant dans l’export y sont aussi pour quelque chose, selon M. Benayad. En effet, le Royaume compte à peine quelque 5.000 entreprises exportatrices, contre 26.000 entreprises opérant dans l’importation.

Le PDEC pour changer la donne

C’est d’ailleurs pour contrer ce déficit et redresser pour ainsi dire la balance que le PDEC a été élaboré. Ayant pour objectif de booster les exportations et de réduire les importations par le biais de la substitution, le Plan en question s’articule autour de trois principaux axes se déclinant à leur tour en 20 chantiers en cours de réalisation et 40 mesures à prendre par le gouvernement et les différents opérateurs du secteur de l’import-export. Portant sur la promotion et la dynamisation des exportations, le premier axe met l’accent sur la modernisation des mécanismes de soutien visant le développement de conventions commerciales avec les marchés prioritaires et l’accompagnement des entreprises dans le domaine de l'exportation. Quant au deuxième axe, il concerne la rationalisation des importations et la facilitation des mesures relatives au commerce extérieur. Le renforcement du cadre de contrôle douanier, le renforcement du cadre de contrôle de la conformité des produits importés, la création d’un guichet unique ainsi que l'accélération du chantier de l'utilisation des documents électroniques dans le domaine du commerce extérieur comptent parmi les principales mesures prévues dans ce sens. Le troisième axe tourne autour de la promotion de la valeur ajoutée des produits locaux via la promotion et le soutien de l'intégration économique. Pour y parvenir, le ministère table sur la mise en œuvre des conventions de compensation industrielle existantes, ainsi que sur le développement de nouveaux projets de compensation pour les grands investissements publics.

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