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Lutte anti-drogue, la transparence du Maroc face à l’acharnement aveugle de l’Algérie

De 134.000 ha, le Maroc a pu ramener les superficies cultivées de cannabis à 47.000 ha, soit une réduction de 65%. Et le Royaume ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Il vise à très court terme à réduire cette superficie à moins de 30.000 ha. L’Algérie, premier pourvoyeur de psychotropes au Maroc, n’est pas la mieux placée pour critiquer les efforts de lutte anti-drogue menés par le Royaume. D’autant plus que l’approche sérieuse et crédible adoptée par le Royaume a gagné l'adhésion des pays du voisinage euro-méditerranéen. Pour les responsables marocains, la démarche d’Alger est d’autant plus incompréhensible que c’est l’Algérie qui préside la sous-commission chargée de la lutte anti-drogue créée au sein de l’Union du Maghreb arabe (UMA).

Lutte anti-drogue, la transparence du Maroc face à l’acharnement aveugle de l’Algérie
Le ministre de l'Intérieur, Mohamed Hassad lors d'une conférence de presse conjointe tenue hier à Rabat avec le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, et le ministre délégué à l'Intérieur, Cherki Draiss.

Les déclarations tendancieuses des responsables algériens sur la lutte anti-drogue menée par le Royaume sont malvenues et dénotent un acharnement incompréhensible contre le Maroc. Alors que les efforts de notre pays sont loués par les partenaires régionaux et internationaux, les autorités d’Alger s’obstinent à se murer dans une logique de déni et de polémique improductive. En effet, tout le monde sait que c’est le voisin de l’Est qui inonde le Royaume en psychotropes. De ce fait, l’Algérie n’est pas la partie la mieux placée pour donner des leçons au Maroc, qui du reste a choisi de traiter la question de la culture du cannabis avec transparence et détermination, loin de toute surenchère stérile. Faut-il rappeler qu’il a mené avec l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime, dans une démarche volontariste, une enquête qui avait permis d’évaluer ces superficies à 134.000 ha.
Depuis, des efforts colossaux ont été accomplis, ayant permis de ramener les superficies cultivées à 47.000 ha (soit -65%). Mais le Maroc ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. «Notre objectif, à très court terme, est de réduire ces superficies à moins de 30.000 ha cultivés», a indiqué M. Hassad lors d'une conférence de presse conjointe tenue hier à Rabat avec le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, et le ministre délégué à l'Intérieur, Cherki Draiss. Parallèlement, la lutte contre les réseaux du trafic de drogue a permis la saisie, au cours des six premiers mois de cette année, par exemple, plus de 100 tonnes de chira et le démantèlement de 98 réseaux de trafic.

Tout cela fait que les efforts du Maroc sont aujourd’hui reconnus et salués. L’approche sérieuse et crédible du Royaume a même gagné l'adhésion des pays du voisinage euro-méditerranéen et favorisé la constitution du G4 (Maroc, Espagne, France, Portugal). «Alors que les efforts du Maroc sont loués par les partenaires régionaux et internationaux, les responsables algériens continuent à polémiquer sur une question importante qui concerne la santé et la sécurité des populations», a déploré le responsable gouvernemental. Pire encore, l’Algérie s’est inscrite depuis longtemps dans une logique d’accusation systématique à l’égard du Maroc. Pour les responsables marocains, cette démarche est d’autant plus incompréhensible que c’est l’Algérie qui préside la sous-commission chargée de la lutte anti-drogue créée au sein de l’Union du Maghreb arabe (UMA). «Au lieu de réunir cette structure pour faire converger les efforts collectifs des pays de la région, le gouvernement algérien n'a pris aucune initiative, et opte plutôt pour le dénigrement», a dit le ministre.

À la date d'aujourd'hui, aucun contact, ni communication, ni échange entre officiels algériens et marocains n'ont lieu, a regretté M. Hassad, s'interrogeant : «comment deux pays qui ne se parlent pas pourraient-il mener une lutte commune et efficace contre des réseaux qui s'activent de part et d'autre des frontières ?» Aussi, le ministre a-t-il fait remarquer à cet égard que la coopération exemplaire avec l'Espagne, dont la réussite est reconnue, est à méditer.
Le ministre de l'Intérieur a rappelé, par ailleurs, que l'Algérie demeure, dans la région, le principal pourvoyeur des psychotropes, dont l'impact est beaucoup plus dévastateur sur la santé et la sécurité des populations. Les services marocains ont saisi plus de 143.000 comprimés psychotropes depuis le début de 2014. L'année 2013 a été marquée par la saisie de plus de 450.000 comprimés, ce qui avait amené le Maroc à intensifier les efforts de lutte afin d'endiguer ce fléau venant de l'Algérie.

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