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Enlèvement de l’ambassadeur jordanien

L’ambassadeur de Jordanie en Libye, Fawaz Al-Itan, a été enlevé hier mardi matin à Tripoli, a indiqué à l’AFP un porte-parole du ministère libyen des Affaires étrangères. Ce kidnapping intervient à seulement quelques jours de la démission du Premier ministre, Abdallah Al-Theni, qui s’était dit cible «d’une attaque traitre». En outre, le procès de 37 proches de Kadhafi, dont ses fils, a été reporté.

Enlèvement de l’ambassadeur jordanien
Aucun gouvernement libyen n’est parvenu à désarmer les milices qui constituent le plus grand danger sur la stabilité du pays. Ph. DR

«L’ambassadeur jordanien a été enlevé hier matin. Son convoi a été attaqué par un groupe d’hommes cagoulés circulant à bord de deux voitures civiles», a déclaré le porte-parole du ministère libyen des Affaires étrangères Saïd Lassoued, qui n’était pas en mesure de donner plus de détails, à en croire l’AFP. Une source de la sécurité libyenne a confirmé l’enlèvement à l’AFP, précisant que le chauffeur de l’ambassadeur a été blessé par balle dans l’attaque. Selon M. Lassoued, le gouvernement libyen tentait d’élucider les circonstances de l’enlèvement et le sort de l’ambassadeur. Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, les représentations diplomatiques en Libye sont régulièrement les cibles d’attaques et d’enlèvement. Ainsi, cinq diplomates égyptiens ont été enlevés et détenus en janvier durant deux jours par une milice. Par ailleurs, un fonctionnaire de l’ambassade de Tunisie à Tripoli a été enlevé en mars. Son sort est toujours inconnu. Ce rapt, non revendiqué jusqu’à hier dans la journée, rajoute une couche à une situation politique et sécuritaire déjà fort instable depuis la chute de Mouamar Kadhafi en 2011. Chargé le 8 avril par le Parlement de former un nouveau gouvernement, le Premier ministre libyen, Abdallah Al-Theni, a annoncé dimanche 13 avril dans un communiqué qu’il démissionnait de son poste en dénonçant une «attaque traître» contre sa famille et lui-même. Quelques mois avant, son ex-homologue Ali Zeidane, ancien diplomate, élu en octobre 2012 a présenté sa démission en mars 2013. Lui-même avait succédé à Moustapha Abou Chagour qui avait démissionné le 7 octobre 2013.

Report du procès des proches de Kadhafi

Le procès de 37 proches de Mouammar Kadhafi, jugés pour leur rôle dans la répression meurtrière de la révolte de 2011, s’est ouvert lundi avant d’être ajourné au 27 avril, en raison de l’absence de plusieurs accusés, dont le fils de l’ex-dirigeant, Seif al-Islam. Sur les 37 accusés, seuls 23 se sont présentés devant la Cour pénale de Tripoli, protégée par des mesures de sécurité exceptionnelles. Seif al-Islam, détenu par des ex-rebelles à Zenten (170 km au sud-ouest de Tripoli) depuis son arrestation en novembre 2011, n’a pas comparu, les autorités judiciaires estimant que les conditions de sécurité ne permettent pas son transfert dans la capitale libyenne. Mais le tribunal a décidé lundi de permettre sa comparution par vidéoconférence, de même que celle d’autres accusés détenus à Misrata (200 km à l’est de Tripoli), comme Mansour Daw, ancien chef de la sécurité intérieure. Au bout de 40 minutes, la cour a décidé d’ajourner le procès au 27 avril à la demande du parquet et des avocats, notamment pour la mise en place de la liaison par satellite avec les accusés. L’ajournement permettra aussi aux avocats de prendre connaissance du dossier, a ajouté la cour.

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