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Tripoli survolée par des avions non identifiés

Des avions non identifiés ont survolé lundi avant l'aube Tripoli où de fortes explosions ont été entendues, ont indiqué des habitants de la capitale libyenne, théâtre d'affrontements armés entre milices rivales. Le Parlement libyen a officiellement demandé une intervention militaire sur son territoire ce qui a provoqué l’indignation de certains Libyens qui ont manifesté leur mécontentement et qui ont organisé vendredi plusieurs manifestations pour protester notamment à Tripoli et à Misrata.

Tripoli survolée par des avions  non identifiés
Trois ans après la chute de Kadhafi, la Libye est entrée dans un conflit meurtrier aux dimensions multiples qui comprend des milices armées et des troupes progouvernementales.

Les premiers survols ont eu lieu hier lundi vers 2 h locales, et une forte explosion a été entendue, sans qu'il soit possible d'identifier les avions ni le lieu de la déflagration, qui a été suivie par d'autres, rapporte l’AFP. «Les explosions ont été clairement entendues dans les quartiers de l'est de Tripoli», à quelque 15 km du centre de la ville, ont indiqué des témoins à l'AFP. La chaîne de télévision locale «Libya awalan» a indiqué que «l'aviation militaire a bombardé différentes positions» près de Tripoli, sans plus de précisions. Le général dissident Khalifa Haftar conduit une opération contre les «groupes terroristes», qui font la loi à Benghazi (est), depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. Aucune précision n'a été donnée de source officielle sur ces survols qui interviennent alors que des miliciens de Zenten (ouest), des nationalistes qui auraient les faveurs du général Haftar, et des milices de Misrata (à l'est de Tripoli), proches des islamistes, s'affrontaient pour le contrôle d'un pont, un verrou de l'aéroport, situé dans le sud de Tripoli et aux mains actuellement des milices de Zenten. La Libye est en proie à des combats meurtriers entre milices rivales depuis la mi-juillet, poussant le Parlement élu le 25 juin à demander mercredi une intervention étrangère pour protéger les civils. Cette demande a suscité l'indignation parmi les islamistes libyens, qui ont organisé vendredi plusieurs manifestations pour protester notamment à Tripoli et à Misrata.

La mission de soutien de l'ONU à la Libye (UNSMIL) a dénoncé dimanche une nouvelle flambée de violence à Tripoli, où des milices se sont affrontées à l'arme lourde autour de l'aéroport international, estimant qu'elle mettait en péril le processus politique.

Bombardements de quartiers civils

Dans un communiqué publié dimanche, l'UNSMIL a «vivement dénoncé le bombardement de quartiers résidentiels, les pertes parmi les civils qui ont été contraints à la fuite, et les dommages causés à leurs propriétés». La mission a regretté «l'indifférence» des parties en conflit aux appels de la communauté internationale pour mettre fin aux violences et instaurer un cessez-le-feu. Aucun bilan de ces affrontements n'a été publié de part et d'autre, mais des responsables locaux à Tarhouna (à 80 km au sud de Tripoli) ont dit à l'agence libyenne Lana avoir accueilli 1.000 familles ayant fui la zone des combats. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a annoncé, jeudi dernier, la nomination du diplomate espagnol Bernardino Leon comme envoyé spécial en Libye, où il dirigera la mission de l'ONU dans ce pays qui sombre dans l'anarchie. M. Leon, va succéder au Libanais Tarek Mitri, arrivé à la tête de l'UNSMIL en 2012. L'UNSMIL a été mise en place en 2011 par l'ONU à la demande de Tripoli, pour l'aider à mener à bien la transition politique de l'après-Khadafi. 

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