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Un nouveau gouvernement pour sortir de la crise

Pour sortir de la crise politique et sécuritaire dans laquelle le pays est plongé depuis 2011, le Premier ministre libyen, Abdallah Al-Theni, a soumis un nouveau gouvernement à l'approbation du Parlement élu. Des milices ont formé un gouvernement parallèle.

Un nouveau gouvernement pour sortir de la crise
Le nouveau gouvernement de Abdallah Al-Theni (photo) comprend dix-huit ministères. Ph. DR

Le Premier ministre sortant Abdallah Al-Theni a été chargé début septembre par le Parlement de former un nouveau cabinet restreint de 18 ministres alors que le sortant en comptait une trentaine. Mais les autorités peinent toujours à exercer un contrôle réel sur un pays livré aux milices et qui s'enfonce dans le chaos. Ainsi, le gouvernement Theni siège dans l'est de la Libye pour échapper, tout comme le Parlement, à la pression des milices fortement présentes à Tripoli. Selon un député s'exprimant sous couvert de l'anonymat, cité par l’AFP, M. Theni propose de garder le portefeuille de la Défense, et d'accorder celui de l'Intérieur à Achour Chwayel, un ancien ministre indépendant de l'ex-gouvernement de Ali Zeidan (Premier ministre de novembre 2012 à mars 2014). Une femme, Farida Al-Allagui, est proposée à la tête de la diplomatie, tandis que le ministère de la Justice est confié à Abdelhafidh Ghoga, ancien membre du Conseil national de transition, ex-bras politique de la rébellion qui a renversé le régime de Mouammar Kadhafi en 2011.

Gouvernement parallèle

Cependant, son gouvernement est contesté par une coalition de groupes armés, notamment islamistes et de la ville de Misrata (à l'est de Tripoli), ayant pris le contrôle de Tripoli après avoir conquis l'aéroport à des milices progouvernementales de la ville de Zenten (au sud-ouest de la capitale). C’est ainsi que les milices de la coalition «Fajr Libya» ont formé un gouvernement parallèle à Tripoli, dirigé par Omar Al-Hassi. Cette crise politique se déroule sur fond de violences armées que se livrent les milices qui échappent jusqu’à l’heure à tout contrôle.

Depuis le début du mois de septembre, les combattants du Conseil de la Choura des révolutionnaires de Benghazi, une alliance de milices, qui comprend les jihadistes d'Ansar Asharia, tentent de prendre le contrôle de l'aéroport qui comprend à la fois un aérodrome civil et une base aérienne militaire. Les accrochages sont presque quotidiens entre les insurgés qui contrôlent quasiment depuis juillet la ville de Benghazi et les forces du général Haftar, mais c'est rare que l'une des parties annonce ses pertes dans les combats. 

Les autorités libyennes et les États-Unis considèrent Ansar Asharia comme un «groupe terroriste» et le général Haftar a lancé contre eux, le 16 mai, une opération militaire qui n'a pas remporté beaucoup de succès. 

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