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Les femmes juges défendent leurs droits à plus de représentativité

Dans l’ambition de lutter contre toutes les formes de discrimination à l'encontre des femmes juges du monde arabe et de l’Afrique, un Réseau arabe et africain des femmes juges a été récemment créé.

Les femmes juges défendent leurs droits à plus de représentativité
Malgré la politique de parité instituée par la Consitution, les femmes juges sont à peine au nombre de 940 au Maroc.

Malgré tous les efforts fournis pour assurer une égalité parfaite des genres et tous les progrès notables qui ont été réalisés en matière de promotion des droits des femmes, la femme marocaine se retrouve toujours confrontée à des poches de résistance dans son combat et fait toujours face à certaines discriminations, et ce dans divers domaines. Afin de promouvoir les droits des femmes juges et lutter contre toutes les formes de discrimination à l'encontre de cette frange de la société, un Réseau arabe et africain des femmes juges a été créé le 29 novembre dernier à Marrakech, dans le cadre d'un atelier sur le thème «Quelle approche pour le genre social dans le secteur de la justice?» tenu en marge de la deuxième édition du Forum mondial des droits de l'Homme (FMDH).

Organisée par l'Association marocaine des femmes juges, en collaboration avec l'organisation Karama, cette rencontre a été marquée par la participation de femmes juges issues du Maroc, de la Palestine, de l'Égypte, de la Jordanie, du Soudan, du Yémen et de la République démocratique du Congo. Les participantes avaient mis en relief l'importance du réseautage entre les associations nationales, régionales et continentales comme moyen pour militer en faveur de la promotion des droits des femmes juges. Cette rencontre a également été marquée par le partage des expériences, à mettre en relief l'important rôle des femmes juges dans l'édification de l'État de droit et à passer en revue les différentes contraintes qui entravent encore l'accès des femmes aux postes de décision dans le secteur de la justice. «L'insertion professionnelle des femmes dans le secteur de la justice constitue un levier pour l'édification de l'État de droit. Aujourd’hui, nous constatons qu’il existe de nombreuses discriminations envers les femmes juges dans le monde arabe et en Afrique qui sont dues aux pratiques et mentalités machistes plus qu'aux législations nationales. Si dans certains pays arabes l'insertion professionnelle des femmes dans le secteur de la justice demeure très faible, dans d’autres pays, le problème qui se pose est celui de l’accessibilité aux postes de responsabilités et de décision. C’est pourquoi nous avons décidé de créer le Réseau arabe et africain des femmes juges. Cette union nous permettra de mettre en évidence les capacités des femmes juges pour une meilleure représentation et la vulgariser de la culture d'égalité et l'égalité des chances dans le domaine de la justice», souligne Aicha Naciri, présidente de l'Association marocaine des femmes juges.

Rappelons qu’en ce qui concerne l’accès des femmes à la fonction de magistrat le Maroc est considéré comme un pays cherchant à assurer l’égalité entre les sexes en se basant sur la Constitution. «Si on compare la situation de la femme juge au Maroc avec le reste des pays arabes et africains, on peut constater que le Royaume a réalisé de nombreux progrès durant ces dernières années que ce soit en termes de représentativité des femmes dans la magistrature ou en termes d’accès aux postes de responsabilité. Cependant, nous ne comptons pas en rester là, nous souhaitons relever tous les défis pour renforcer la solidarité et la coopération entre les juges marocaines, créer un espace de solidarité et de soutien à la femme juge, mais aussi assurer une coordination effective avec des associations similaires afin de préserver les droits et la dignité des juges», indique Aicha Naciri.

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