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Nouveau drame à l’ancienne médina, précisément à Ârsat Ben Slama au niveau de l’Avenue Royale. Trois maisons menaçant ruine se sont effondrées, dimanche dernier, faisant deux victimes et cinq blessés. Le drame est survenu en début de soirée. L’effritement des constructions anarchiques a été accéléré au gré des précipitations qu’a connues la métropole durant le weekend. Durant toute la soirée du dimanche, les riverains, dans un premier temps, puis les services de secours par la suite, tentaient de repérer, sous les décombres, d’éventuels survivants.
«Les deux victimes ont été retirées des décombres après d’actives recherches et opérations de déblaiement menées par les services de secours (…) une autre personne se retrouvant bloquée sous les gravats a pu être extraite vivante», apprend-on auprès de la wilaya du Grand Casablanca.
La même source indique que les corps des deux victimes ont été transférés à la morgue de l’hôpital Moulay Youssef, soulignant que la personne rescapée a été sauvée grâce aux efforts des secouristes qui sont restés en contact permanent avec elle alors qu’elle était encore sous les décombres. «Au total, plus de 150 éléments de la Protection civile ont été mobilisés pour assurer l’opération, en plus des brigades canines et des services médicaux. De même, un matériel de pointe a été utilisé pour ces opérations de secours», souligne la même source. L’on indique enfin que toutes les personnes blessées ont été transférées au service des urgences de l’hôpital Moulay Youssef.
Par ailleurs, le bilan de ce nouveau drame aurait pu être plus lourd. En effet, les trois constructions qui se sont effondrées étaient occupées par 14 familles, dont 12 avaient été évacuées dans le cadre du programme de relogement mis en place au profit de cette population.
Ce nouvel effondrement, dans la même zone où, il y a deux semaines, quatre bâtiments se sont écroulés sans faire de victimes, remet la question des maisons menaçant ruine sur la table. En effet, Ârsat Ben Slama occupe depuis quelques semaines les devants de la scène, à travers une image empreinte de tragédie toutefois. Au lendemain des premiers effondrements, au début du mois courant, les autorités avaient lancé une opération de démolition d’une quarantaine de maisons menaçant ruine (cf. lematin.ma).
Dès l’entrée des bulldozers à Ârsat Ben Slama, la réaction des habitants ne s’est pas fait attendre, comme cela a toujours été le cas. Les riverains ont tenté, en effet, d’entraver l’opération et d’immobiliser les engins censés démolir ce qui leur sert de logement. Cette opération à laquelle contribue la Société nationale d’aménagement communal (Sonadac), vu que c’est l’acteur en charge du relogement des populations ciblées, dans le cadre du projet de l’Avenue Royale, n’a pu ainsi être menée que partiellement. Les habitants réclament toujours de disposer d’un nouveau logement avant d’évacuer leur maison, en dépit du risque mortel que constituent ces constructions anarchiques.
