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Nous sommes toujours en saison des mariages. Malgré des ressources financières limitées, l'envie de voyager ou d’acheter une maison, les jeunes couples restent fidèles à la tradition et optent pour la grande cérémonie. Néanmoins, une chose n’empêche pas l’autre. On peut organiser une belle fête de mariage sans se ruiner. Cette tendance est remarquée de plus en plus chez les jeunes qui n’ont pas beaucoup d’économies ou n’ont tout simplement pas envie de casser leur tirelire et de s’endetter outre mesure. «Avant de nous lancer dans cette aventure, nous avons fait le tour de quelques prestataires pour connaitre les prix et surtout les nouvelles tendances, nous confie Omar, 25 ans. Une fois, notre choix fixé sur les menus, les tenues, le décor… nous avons établi notre plan de mariage à moindre coût».
Pour Omar et sa fiancée Kaoutar, mariés en août 2014, cette mission relevait du parcours de combattant, mais elle n’était pas impossible pour autant : «Nous nous connaissons depuis 6 ans et nous venons de trouver un emploi l’année dernière, nos familles n’ont pas les moyens de nous aider, donc nous nous sommes lancés dans l’aventure». Pour ce jeune couple, le vrai défi était de ne pas stresser. Comme la plupart des hôtels et propriétaires des salles de fête déclarent avoir un agenda chargé durant l’été, surtout avec l’avènement du mois du Ramadan en juillet, il fallait d’abord trouver un endroit pour organiser la fête.
Quoi de mieux que le toit de leur maison pour accueillir les amis et proches des mariés ? Avec une jolie décoration, aujourd’hui disponible sur le marché marocain, les toits et espaces vides dans les quartiers se transforment facilement en une salle de fête tout en blanc ou colorée selon le choix du couple. Avec un jeu de lumière, la décoration est parfaite. Le plus dans cette option est qu’on peut harmoniser le décor de la «salle» avec celui des tables. À partir de 3.000 DH, les prestataires peuvent dresser une tente ou un décor moderne au goût des mariés et des invités. En effet, si la maison ou le jardin de l’un des mariés ou d’un membre de la famille est assez grand, on peut louer les tentes et le matériel nécessaires et le tour est joué ! Dans le cas contraire, on peut louer une salle de la commune. Pour avoir un lieu de cérémonie moins cher, certains couples préfèrent fêter leur union durant la journée, en après-midi, au lieu de la nuit. Les salles sont ainsi plus disponibles et surtout moins chères. À 4.000 dirhams, on peut avoir, en haute saison, une belle salle ou un salon de villa avec décor traditionnel au centre de Casablanca. On paie aussi moins cher pour un mariage en semaine.
Pour l’orchestre, il n’y a pas besoin de faire appel à un chanteur du «chaâbi» de renommée. Un DJ peut faire l’affaire. «Les nouveaux DJ ont un matériel sophistiqué. Ils font de la bonne ambiance avec des jeux de lumière. Ils ont aussi tous les types de musique au goût des jeunes couples qui veulent s’amuser aussi bien sur les rythmes du chaâbi que de la musique du raï, orientale ou occidentale», déclare Omar. Il ajoute avec un grand sourire : «nous avions l’avantage d’avoir un ami DJ, il a mis tous les tubes qui nous plaisent». Un ami photographe, un cousin ou un proche peut également nous dépanner, surtout s’il a un appareil dernier cri. Dans le cas contraire, on peut toujours louer du matériel et le confier à une personne qui sait le maitriser. Si on tient absolument à avoir les photos et les vidéos d’un professionnel, on peut toujours négocier les tarifs ainsi que la qualité et la nature des prestations. On peut par exemple exiger un tirage maximum de photos ou bien les prendre sur CD pour les tirer ultérieurement à prix moins cher. Dans un mariage à prix réduit, on peut également zapper le traiteur pour faire préparer gâteaux, pastillas ou menus classiques (poulets et méchoui) par des membres de la famille. Il fait toujours plaisir de se réunir entre femmes pour préparer des mets traditionnels. Cette activité peut également rapprocher les deux familles des mariés.
À rappeler que le prix d’une table classique de 10 personnes varie de 3.000 DH pour un menu comprenant poulet, méchoui et dessert, à 3.500 DH pour une pastilla aux fruits de mer et méchoui, boissons et gâteaux compris. «Ma mère et mes tantes ont cuisiné du poulet et de la viande à la façon marocaine. La famille de Omar a préparé les gâteaux. Le seul prestataire qu’on n’a pas pu éviter est la “neggafa”», explique Kaoutar. Mais pour minimiser ses dépenses, cette dernière a loué des bijoux en or qu’elle a mariés avec toutes les tenues de la «neggafa» : «J’ai acheté une seule tenue toute prête, les autres ont été toutes louées. Mais je n’étais pas mal habillée pour autant. Les neggafates ont désormais de belles tenues traditionnelles et robes de mariées. Pour les accessoires, j’ai préféré mettre de l’or loué à la “kissariat” de Derb Soltane. C’est le seul écart que je me suis permis». Les faire-part, Omar et Kaoutar n’en avaient pas besoin. Quelques coups de téléphone et toute la famille était invitée. Mieux encore, ils ont fait une liste de cadeaux pour les plus proches. Ainsi, pas besoin de faire le tri pour changer les cadeaux doubles ou qu’ils jugent inutiles. «On avait la chance de choisir nos cadeaux. Ainsi, au lieu de recevoir de la vaisselle, on a préféré des appareils électroménagers. Certains amis nous en remis de l’argent qui a servi à payer certains prestataires», conclut Omar.
