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Une coopération multiforme en faveur de la paix et de la sécurité

Le Maroc est l'un des partenaires privilégiés de l’Organisation du traité de l'Atlantique du Nord. Ce partenariat prend des formes multiples et la coopération militaire est exemplaire. Un haut responsable militaire souligne à cet égard que «le niveau de coopération pratique entre le Maroc et l'OTAN peut être qualifié aujourd’hui d'excellent».

Une coopération multiforme en faveur de la paix et de la sécurité

L’Organisation du traité de l'Atlantique Nord (ou le NATO en anglais) est une grande institution internationale regroupant 28 pays. La première idée qui saute aux yeux quand on évoque ce sigle renvoie à des interventions militaires. «Non, l'OTAN ce n'est pas uniquement des interventions militaires», tient à préciser de prime abord le secrétariat général de l'Alliance atlantique.

En partenariat avec le ministère marocain des Affaires étrangères et de la coopération (via la direction de la diplomatie publique et des acteurs non étatiques) et la division diplomatie publique de l'OTAN, une délégation de journalistes marocains, dont «Le Matin» fait partie, a été invitée, mardi, au quartier général de l'Organisation. Le but est d'expliquer les objectifs, la manière de travail, les domaines d'action ainsi que les partenariats développés par le NATO. Dans ce sens, des responsables ont expliqué que les actions de l'OTAN reposaient sur deux piliers interdépendants : le dialogue politique et la coopération pratique et militaire. L'Alliance atlantique possède ainsi une structure de commandement militaire intégrée permanente au sein de laquelle les personnels militaire et civil de tous les États membres travaillent ensemble. Par ailleurs, un élément sur lequel les différents responsables de l’OTAN ont insisté concerne le «Dialogue méditerranéen de l’OTAN». À ce sujet, ils ont souligné que cela reflétait la conception de l’Alliance selon laquelle la sécurité en Europe est étroitement liée à la sécurité et à la stabilité en Méditerranée. À cet égard, il faut le préciser, le Maroc est le premier pays à avoir adhéré à ce dialogue. Rencontré dans le cadre de cette visite, Menouar Alem, ambassadeur du Maroc auprès des l’Union européenne, a souligné que «le Maroc a une relation avec l'OTAN que l'on peut qualifier, sans exagération, d'excellente, qui remonte à plus de 50 ans. Plus concrètement, le Maroc est l'un des premiers pays à avoir adhéré au dialogue méditerranéen de l'OTAN. Ce qui a ouvert les portes à la négociation et à la coopération à la fois dans le cadre du dialogue méditerranéen qui regroupe sept pays, mais également dans un cadre strictement bilatéral. Nous avons développé une coopération dans ce sens selon nos besoins dans un cadre totalement inclusif, étant donné que rien n'est imposé aux partenaires de l'OTAN», a précisé le diplomate marocain. À ce sujet, il a cité les missions menées par le Maroc en Bosnie au milieu des années 90 ainsi qu'au Kosovo avec les forces alliées. D’ailleurs, la coopération militaire récente avec l'Alliance atlantique est très riche. Un responsable militaire de l'OTAN nous en a donné quelques détails tout en tenant à souligner que «le niveau de coopération pratique entre le Maroc et l'OTAN peut être qualifié aujourd’hui d'excellent».

Chiffres à l'appui, il a déclaré que les forces armées royales marocaines ont participé à 42 activités de coopération militaire de l'OTAN en 2012, 59 en 2013 et 25 en 2014 jusqu'à la date d'aujourd'hui. Ce qui fait au total 126 opérations militaires.

Outre le volet militaire, il y a aussi l'aspect politique. Le Maroc a placé la coopération avec l'OTAN dans un cadre politique bien déterminé, notamment dans celui du dialogue méditerranéen. «Nous avons fait l'offre d'une déclaration politique qui est en examen au sein du dialogue méditerranéen. Car il est nécessaire de travailler sur deux plans, à la fois politique et opérationnel, tout en assurant un équilibre entre les deux», souligne l'ambassadeur Menouar Alem. À ce niveau, le Maroc a fait preuve d'une grande disponibilité et a apporté ses contributions. Il y a des réunions régulières au niveau des ministères des Affaires étrangères, de la Défense, des états-majors... qui se tiennent régulièrement.

Il y a aussi des réunions qui se tiennent à un niveau intermédiaire, notamment celui des ambassadeurs. Cela s'ajoute aux relations informelles qui ont l'avantage de permettre de s'exprimer de manière plus libre, sans être tenu de parler d'une manière officielle. Trois réunions de ce type ont eu lieu à San Remo (Italie), à Skhirat et à Lisbonne. Une plateforme intéressante qui a l'avantage de rendre plus libres les discussions et permet de sortir avec des idées et propositions qui peuvent, ensuite, s’insérer dans un cadre plus officiel. Or, il faut souligner, ainsi que tiennent à l'expliquer les représentants de l'OTAN, le Dialogue méditerranéen fonctionne sur une base multilatérale (l'OTAN plus les sept pays concernés par ce dialogue : Maroc, Algérie, Égypte, Israël, Jordanie, Mauritanie et Tunisie), mais aussi bilatérale. Les programmes de coopération individuels, en particulier, permettent aux pays du Dialogue intéressés et à l’OTAN d'inscrire leur coopération pratique dans une démarche plus prospective et mieux ciblée. Car cela donne la possibilité à chaque pays d’indiquer les principaux objectifs à court et à long termes de la coopération avec l’Alliance, conformément aux objectifs et aux politiques de l’OTAN pour le Dialogue méditerranéen. 

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