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Pour un partenariat renforcé capable de faire face aux mutations du contexte régional

L’avenir de la coopération entre l’Union européenne et le Maroc est prometteur. C’est le constat qui se dégage d’une rencontre organisée, jeudi à Rabat par la MAP, sur le thème «En quoi la relation Maroc-UE est-elle stratégique ?», dont l’invité était l'ambassadeur de l'UE au Maroc, Rupert Joy. De grands défis sont à relever ensemble dans le cadre d’un partenariat à la hauteur des mutations du contexte régional.

Pour un partenariat renforcé capable de faire face aux mutations du contexte régional

À l’heure où le monde vit au rythme de bouleversements majeurs, le partenariat entre le Maroc et l’Union européenne entre dans une nouvelle phase. Avec la nouvelle cartographie géopolitique qui se dessine, le Maroc et l’Europe se retrouvent face à des défis communs qui nécessitent une action conjointe. L’analyse est de Mohamed Benhammou, président du Centre marocain des études stratégiques. Cet expert qui intervenait jeudi dernier dans le cadre du Forum de la MAP, juge que «la politique européenne du voisinage devrait épouser la réalité du contexte mondial actuel». L’ambassadeur de l’UE au Maroc, Rupert Joy, partage le même point de vue. Pour ce dernier, «la politique européenne de voisinage est actuellement trop rigide et devra aller vers plus de souplesse afin de répondre aux besoins des pays». En effet, les menaces terroristes, la montée de l’extrémisme dans la région sahélo-saharienne, la criminalité transfrontalière et la migration sont autant d’enjeux auxquels l’Europe et son voisinage devraient faire face. Dans ce sens, le Maroc reste un partenaire privilégié et fiable compte tenu de sa position stratégique et de sa stabilité politique. Toutefois, la coopération entre le Royaume et l’Europe devrait reposer sur une nouvelle approche. De l’avis de Mohamed Benhammou, «le partenariat avec l’Union européenne devrait désormais se baser sur la cogestion, vu la complexité des dossiers».

Conscient du rôle que joue le Maroc en Afrique et au Sahel, Rupert Joy estime judicieux de mettre en place de nouveaux moyens de travail pour faire face aux défis sécuritaires qui planent sur la région. L’Europe compte beaucoup sur le Maroc et leurs relations de coopération dans ce domaine ne cessent de se raffermir. D’ailleurs, l’ambassadeur européen a annoncé qu’un accord de coopération sur la participation du Maroc dans les missions civiles et militaires de l’EU serait bientôt signé. Aujourd’hui, force est de reconnaître que le partenariat entre le Maroc et l’UE a atteint un degré de maturité. Mais, il reste beaucoup à faire, notamment sur le volet humain, comme a précisé Rupert Joy. La mobilité est l’un des chantiers sur lesquels il faudrait se pencher. L’action commune s’avère ainsi nécessaire pour faire face à la montée des flux migratoires. Dans cet ordre d’idées, le responsable européen s’est félicité des efforts menés par le Maroc dans ce domaine en affirmant que l’UE continuera d’appuyer le gouvernement dans sa politique migratoire. En somme, le diplomate européen voit d’un bon œil les réformes entamées par le Maroc, mais il espère que le rythme de leur mise en œuvre sera plus rapide.

Le processus de libéralisation des échanges, lancé en 2013, est un autre signe de maturité de la relation entre le Maroc et l’UE. La conclusion d’un Accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA) témoignera de l’importance qu’accorde l’UE au Maroc. Car il permettra une intégration plus poussée du Maroc dans l'économie européenne. D’ailleurs, le responsable européen est convaincu que cet accord servira de modèle pour la région. S’agissant de la diversification des partenaires économiques et commerciaux du Maroc, Rupert Joy la qualifie de positive dans la mesure où elle répond aux exigences de la mondialisation. «Même avec cette diversification, l’UE continuera à être le partenaire principal du Maroc», a souligné Rupert Joy. 

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