Aujourd’hui, le Maroc fait de l’amélioration du climat des affaires son cheval de bataille. En effet, le pays mise beaucoup sur les investissements directs étrangers et ambitionne de devenir une destination privilégiée dans la région. Dans le cadre de cette dynamique, les Marocains du monde représentent un fort potentiel de développement. Ils sont considérés comme un véritable pilier de croissance économique tant sur le plan national que local. À l’heure actuelle, un changement notable s’est opéré dans la relation entre l’État et les MRE. Ces derniers ne sont plus perçus comme une simple source de devises, mais plutôt comme des acteurs majeurs agissant en faveur du développement économique et sociétal du pays ; d’où les efforts consentis pour bâtir des liens économiques entre l’investisseur MRE et la mère patrie, basés sur la notion d’investissement productif, créateur de richesse.
Conscients du nouveau rôle de la diaspora, les pouvoirs publics ne cessent de l’encourager à venir investir dans son pays d’origine. Dans ce sens, Anis Birou, ministre chargé des MRE et des Affaires de la migration, a mis en avant la stabilité politique, l’amélioration du climat des affaires et les réformes initiées. Dans le même ordre d’idées, Mamoun Bouhdoud, ministre délégué auprès du ministre de l’Industrie, du commerce et de l’économie numérique, a mis en exergue les plans sectoriels dans lesquels s’est lancé le Maroc et auxquels les MRE sont appelés à prendre part. Pour le ministre, les ressources humaines sont indispensables à la réussite desdits plans et l’implication des compétences marocaines à l’étranger apportera une technicité supplémentaire qui contribuera à la réalisation des stratégies tracées.
La vitalité et la diversité qui caractérisent la diaspora marocaine font également partie des atouts que le Maroc devra exploiter pour aller de l’avant dans ces chantiers, dont celui de la régionalisation avancée. En effet, les MRE, grâce à leurs compétences, sont des catalyseurs de développement au niveau local. D’ailleurs, Bouchaïb Rami, président du Club des investisseurs des MRE (CME) a été clair en exhortant les MRE à investir dans leurs régions d’origine. L’idée est de s’inscrire dans une démarche territoriale afin d’assurer le développement des régions. Sur ce volet, il conviendrait de noter que le club des investisseurs des MRE avait signé, au cours de cette dernière décennie, des mémorandums d’entente avec huit régions pour faciliter la tâche aux investisseurs MRE. Cette coopération se poursuivra avec les autres régions.