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Le CHU Mohammed VI, pionnier en matière de greffe d’organes

Une rencontre autour du Programme de don et de greffe d’organes a eu lieu, vendredi dernier, à l’initiative du Centre hospitalier universitaire (CHU) Mohammed VI, avec la participation d’acteurs dans le processus de greffe d’organes et de tissus humains tant nationaux qu’étrangers.

Le CHU Mohammed VI, pionnier en matière de greffe d’organes
L'expérience du CHU de Marrakech constitue une étape majeure dans le processus de développement de la greffe au Maroc.

Conclave scientifique de haut niveau que celui abrité par la cité ocre. Une occasion pour les organisateurs de revenir sur la réalisation, le 19 juin dernier, d’une greffe de foie chez une fille de dix ans à partir d’un Prélèvement multi-organes (PMO) sur mort encéphalique, la deuxième du genre au Maroc et à Marrakech. En effet, la première transplantation de foie avait eu lieu en février dernier, sur la personne d’un garçon de dix ans et, cette fois-ci, c’était à partir d’un donneur vivant.

Ce don multi-organes a bénéficié, outre à la petite fille Hasna, à quatre autres personnes, deux greffées de cornée à Marrakech et deux greffées de rein, une à Rabat et l’autre à Fès.
C’est la première fois dans les annales médicales au Maroc qu’une personne décédée fait un don multi-organique et qu’une greffe de foie est effectuée à partir d’un donneur cadavérique, affirme le directeur du CHU Mohammed VI, le Pr Mhamed Harif. «Cette expérience constitue une étape majeure dans le processus de développement de la greffe au Maroc de par la réalisation, désormais, de transplantations complexes et la coordination entre les CHU du Royaume», a-t-il dit.

Il a, d’autre part, rendu hommage au professeur franco-marocain Jacques Belghiti, chef de service de chirurgie hépatobiliaire-pancréatique de l’hôpital parisien Beaujon et sommité mondiale de la greffe de foie, pour son apport conséquent et son accompagnement dans la concrétisation du programme de don et de greffe d’organes du CHU Mohammed VI.
Le CHU est en train de vivre «des moments historiques», a indiqué le Pr Harif, avant de mettre en exergue le travail accompli par le Comité de greffe d’organes et de tissus humains du Centre hospitalier universitaire Mohammed VI de Marrakech. Le Comité ne cesse, depuis sa création en 2008, de «réaliser des premières à l’échelle nationale», a affirmé son président, le Pr Mohamed Nasser Samkaoui, lors de la présentation du programme de don et de greffe d’organes du CHU.

Ces prouesses médicales portent sur la greffe de cornée en 2009, les greffes rénales en 2010, l’ouverture de la première banque des yeux au Maroc en 2011, le prélèvement d’organes à partir de patients en mort cérébrale et la réalisation de l’allogreffe de moelle en 2012, ainsi que la réalisation de deux greffes hépatiques en 2014, dont la dernière fut pratiquée à partir d’un PMO sur mort encéphalique, a-t-il précisé.
Le Pr Samkaoui a également qualifié le bilan du Comité de positif, tant sur le plan qualitatif que quantitatif, comme en témoigne le nombre croissant de greffes de moelle, de cornées et de membranes amniotiques.
Pour ce qui est de la promotion du don d’organes et de tissus humains, il a fait observer que le Comité assume convenablement sa mission d’information des citoyens et des professionnels impliqués dans ledit programme, grâce à l’engagement de l’équipe de coordination hospitalière qui recourt à des outils explicites dans l’optique de lever les incompréhensions et de dissiper les doutes chez la population.

Pour sa part, le Pr Jacques Belghiti, également président de la Société internationale de transplantation de foie, s’est félicité de l’excellence de la coopération entre l’hôpital Beaujon et le CHU Mohammed VI de Marrakech et a mis en valeur la compétence des membres du Comité de greffe d’organes et de tissus humains du CHU. «Nous avions depuis longtemps fait part de notre disponibilité et de notre volonté d’aider pour des raisons à la fois scientifiques et personnelles. Et c’est grâce à la conjonction entre ces deux données que notre volonté a abouti à la réalisation de ces transplantations», a-t-il fait remarquer.
Dans le même ordre d’idées, le directeur général adjoint de l’Agence française de la biomédecine, le Dr Karim Laouabdia, a mis en relief l’excellence de la coopération entre le ministère marocain de la Santé et son institution qui est un établissement public intervenant dans les domaines de la transplantation d’organes, de tissus et de cellules, la procréation, l’embryologie et la génétique humaine. «Cela fait 15 ans que nous travaillons ensemble et je pense que nous sommes aujourd’hui en train de récolter le fruit de cette coopération exemplaire», a-t-il ajouté. 

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