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Laborieux, le Maroc terrasse le Kenya en 15 minutes

Face à un adversaire plus fougueux et moins «docile» que la Centrafrique, le Maroc a cravaché pendant 70 minutes, mais a finalement décroché la victoire aux dépens du Kenya (3-1). Badou Zaki a donc fini par trouver un noyau dur à la sélection, mais devra quand même s’atteler à renforcer certains compartiments de son jeu.

Laborieux, le Maroc terrasse le Kenya  en 15 minutes

On aura longtemps cru à un nul vierge décevant face au Kenya, lundi à Marrakech, avant que le coaching gagnant de Badou Zaki ne débloque la situation pendant le dernier quart d’heure. Sur la pelouse du grand stade de Marrakech, le sélectionneur national a opté pour le même Onze de départ qui avait affronté la Centrafrique, avec Abdelaziz Barrada, Achraf Lazaâr et Yassine Bounou en remplaçants de Noureddine Amrabet, Adil Karrouchi et Anas Zniti. Face à un adversaire très appliqué tactiquement, les Nationaux ont été forcés à bafouer leur jeu par occasions. Recroquevillés dans leur moitié du terrain et assiégeant les attaquants marocains, les Kényans ont en effet donné du fil à retordre à Boussoufa et compagnie, qui ont cédé à l’improvisation en fin de première mi-temps. Les quelques occasions franches de la première période ont été gâchées par le manque de réalisme du fer de lance marocain, Abderrazak Hamadallah, quelques jours après son triplé face aux coéquipiers de Mabide. Si ces derniers n’ont pas fait illusion et ont été cueillis à froid par les Marocains, les Harambee Stars ont, eux, longtemps mis à mal le dispositif de Badou Zaki.

Une première réussie pour Karnass

Après le passage aux vestiaires, le même canevas est desservi aux quelque 4000 supporters peuplant les gradins du grand stade de Marrakech. Si la défense remplit bien sa part du contrat, la ligne médiane inspire des craintes.
Dans le rôle de meneur de jeu, M’Barek Boussoufa est aussi irréprochable que face à la Centrafrique, contrairement à Belhanda qui s’est encore une fois montré titubant, pour ne pas dire accablant. Barrada n’a toujours pas trouvé un poste de prédilection dans le schéma de Zaki, tandis que l’apport d’El Adoua n’est toujours pas aussi évident. Après un quart d’heure de relances aériennes ratées et de constructions boiteuses, le sélectionneur national décide de faire entrer Mehdi Karnass (attaquant d’Aalesunds en Norvège), en lieu et place de Abdelaziz Barrada. L’ex-joueur du Difaâ d’El Jadida profitera de sa première apparition sous les couleurs nationales pour débloquer une situation inextricable, grâce à un crochet de l’extérieur du pied droit, ponctué d’une frappe enroulée au deuxième poteau (77e). Après que Belhanda a cédé sa place à Amrabet, l’équipe nationale va carburer à plein régime, profitant des failles qui se sont créées dans la défense kényane. Lancé en profondeur, Hamad Allah se voit fauché en surface et provoque le penlaty. Boussoufa ne tremble pas au moment de transformer la sentence (86e), et sera imité quelques minutes plus tard par Mohcine Yajour, servi avec brio par El Khaliqi (tous deux entrés en cours de jeu).

Une victoire pour le moral, en attendant un gros morceau

Les reliefs d’un Onze type commencent donc à se dessiner clairement, bien que certains postes soulèvent toujours des interrogations. Le cas des défenseurs latéraux, puisque Zaki semble toujours hésitant entre Karrouchi et Lazaâr à gauche (après avoir écarté Jbira), tandis que la «mutation» de Dirar dans le couloir droit paraît être une solution temporaire. Si le Maroc a jusque-là réussi ses derniers tests (Libye, Centrafrique et Kenya), il faudra attendre une confrontation avec un sparring-partner plus aguerri pour statuer sur la compétitivité de l’équipe nationale. Une série de victoires clinquantes est toujours bonne pour le moral du groupe, mais un duel avec une grosse pointure continentale serait de rigueur pour dénicher les réelles carences du projet de Badou Zaki, bien que le premier concerné pense qu’«il n’y a pas de petites nations en Afrique». Le mois prochain, la sélection nationale affrontera le Bénin et le Mozambique. 

Déclaration : Badou Zaki, sélectionneur national

«Certains cadres n’étaient pas à leur meilleur niveau ce soir»

«La sélection a bien débuté son match, mais la précipitation et la malchance l’ont ensuite handicapée.
Certains cadres n’étaient pas à leur meilleur niveau ce soir, alors nous avons décidé de les remplacer pour retrouver du rythme et ça a bien fonctionné. Les trois buts auraient dû être marqués lors de la première période, car la seconde était plutôt passable. Nous avons enregistré de bon résultats malgré l’absence de certains éléments indispensables, comme Chamakh, Obbadi ou
Al Ahmadi qui devraient nous rejoindre bientôt… »



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